Ilhem C. 21/10/2024

Avec le bac, une page se tourne

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Venue s’installer en France avec sa famille en 2022, Ilhem se remémore avec bonheur et un peu de nostalgie la dernière année passée dans son pays, l’Algérie.

Avant mon arrivée en France, je vivais en Algérie, le pays où je suis née. J’étais heureuse là-bas, avec mes amis, au lycée Ibn Khaldoun, dans la ville de Dréan, près d’Annaba. J’y ai passé des bons moments, surtout l’année du baccalauréat, en 2020.

Tous les jours, j’allais au lycée. On était 28 personnes dans ma classe. Il y avait Sara, Chaïma, Hadal, Hala, Soumaya, Malek, Nizar, Raid… et mon ami proche, Karim, qui était un soutien pour moi pendant cette période. J’étais son « bras droit », je l’aimais beaucoup. Il me disait toujours : « Tu peux y arriver, tu es forte, je sais que tu es un génie, je ne m’inquiète pas pour toi. »

On révisait souvent tous ensemble et on rigolait. On ne voyait pas le temps passer et les informations s’imprimaient dans nos cerveaux plus rapidement et facilement. On était comme des frères et sœurs, on s’aidait les uns et les autres.

Week-ends de révision au lycée

Parfois, nous passions tout le week-end au lycée à réviser. On apportait tous nos livres, nos cahiers et aussi de la nourriture. Des sandwichs, des bouteilles d’eau fraîche et des plats que nos mères avaient préparés. Nos professeurs étaient aussi présents et on avait la permission de la directrice. Elle nous soutenait même en nous disant : « Vous êtes mes enfants. Votre joie et votre réussite ce sont aussi les miennes. » Tous les professeurs nous aidaient aussi pour que l’on réussisse, que l’on progresse et atteigne nos objectifs.

Grâce à tous ces efforts et ces sacrifices, nous avons presque tous réussi l’examen du baccalauréat. Le jour de l’annonce des résultats a été le meilleur jour de l’année. Dès que nous avons entendu le mot « NAJAH » (réussite), les acclamations et les « Youyouyouyouyouyyy » se sont élevés. Les mères ont pleuré. Une joie intense et une immense fierté brillaient dans leurs yeux. Les parents étaient plus contents que nous. C’était vraiment un moment inoubliable !

Jusqu’à présent, j’ai gardé contact avec mes amis via les réseaux sociaux. Quand je rentre en Algérie pour les vacances, on se retrouve et on se raconte nos histoires, comment notre vie avance depuis le baccalauréat.

Chacun de nous poursuit son chemin, certains travaillent et d’autres font des études. Mais les souvenirs restent toujours, comme gardés dans une boîte pleine de secrets, d’aventures et de beaux moments que nous n’oublierons jamais.

Ilhem, 22 ans, en formation, Marseille

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