Leny V. 05/08/2024

Avoir le niveau, à l’école comme sur le terrain

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Leny, 24 ans, a touché du crampon la carrière de footballeur professionnel. Stoppé dans son élan par ses mauvais résultats scolaires, il ne s’est pas découragé. Bien au contraire !

En 2017, ma vie a failli basculer. En hiver, j’ai participé à un tournoi de foot avec mon équipe du FCM Garges contre Amiens. Je me souviens de l’atmosphère du stade. On avait une bonne pression, il faisait un peu froid mais c’était la température idéale pour disputer ce match. « Jouez votre football, ne vous inventez pas un football », m’avait prévenu mon coach.

Même si on a fait 2-2 contre un club professionnel, j’étais très satisfait. Mon père nous avait accompagnés et il n’a pas été déçu d’avoir fait trois heures de route. Il savait que c’était un jour unique et il a été surpris de mon niveau et de mon style de jeu percutant.

Je suis un dribbleur. À la fin du match, pendant qu’on était dans le vestiaire, les recruteurs du club d’Amiens sont allés voir mon coach. J’étais sélectionné pour passer des tests !

Repéré une fois, pourquoi pas deux ?

L’été suivant, j’ai passé les tests. Mais… j’étais en cinquième et je ne travaillais pas beaucoup à l’école. Mes notes étaient catastrophiques. Quelques jours plus tard, mon entraîneur de foot m’a annoncé que malgré mon niveau en foot je n’étais pas sélectionné à cause de mes notes trop basses. Je n’ai donc pas pu intégrer le club d’Amiens qui jouait cette année pour la montée en Ligue 1. Ce refus d’intégrer un club pro m’a donné un déclic. Il m’a poussé à continuer mes efforts. J’avais eu la chance d’être repéré une fois. Pourquoi pas deux ?

Déjà six ans que cet événement est passé. J’ai rejoint l’AS Sarcelles en Régional 2 (R2). Mon objectif est de passer en R1. J’ai trois entraînements par semaine de 19h30 à 22 heures et un match chaque week-end. Ma mère fait des rêves prémonitoires. Elle me dit : « Continue, continue ! Tu es sorti avec une balle, tu savais déjà jouer ! » Un monsieur était venu la voir et lui avait dit : « Tu auras un enfant passionné de foot qui va jouer professionnel plus tard. » Moi aussi j’y crois, et je fais tout pour atteindre mon objectif !

Leny, 24 ans, étudiant, Paris

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