Mon but : être la meilleure
Même si on est premier sur le podium, rien n’est jamais parfait. J’ai souvent eu des médailles, et j’étais contente car ça me poussait à continuer mes efforts. Avec la GR (gymnastique rythmique), je me dépasse sur mes capacités physiques et me pousse au plus loin, même si ça fait mal. C’est quand j’ai mal que je progresse le plus. Je veux faire le maximum pour réussir.
J’en fais depuis douze ans. C’est ma maman qui m’avait montré une vidéo de Jeux Olympiques de GR, et j’ai su que c’était ce que je voulais faire. Je fais des compétitions depuis maintenant six ou sept ans. Toute ma famille est là (ma mère, mon père, ma sœur et mon frère), et même parfois mes grands-parents, mes tantes… Ils sont tous là à me supporter.
Les championnats de France, c’est mon plus grand but.
Besoin d’émotions fortes
La GR, c’est la seule chose qui me procure du stress et de l’excitation en même temps. Je ressens ces émotions nulle part ailleurs. Même en passant un examen, je suis moins stressée que par mes compètes. Pendant les compètes, je tremble, j’ai peur, mais j’ai trop hâte d’y être en même temps. Je ne suis pas tout le temps contente de mes performances car je sais que j’aurais pu faire mieux.
Je ressens aussi de l’adrénaline, avant mes passages ou même plusieurs jours avant. Ça me produit un mal de ventre profond. Il dure, ne cesse d’empirer, mais ce sentiment est également agréable. Ça fait monter la pression, il faut réussir à la gérer et avoir confiance en soi. Alors, je me mets dans ma bulle et me concentre sur mon objectif.
J’adore avoir cette pression, parce que j’ai l’impression que, sinon, je n’aurais pas de but et plus d’émotions aussi fortes. Être au plus haut, pour moi, est important. C’est une manière de me développer, d’être fière de moi et de rendre fier mes entraîneurs.
Ma vie en mode GR
J’essaie de me donner les moyens. Je m’entraîne beaucoup, parfois même en dehors des entraînements pour réussir quelque chose. Une grande partie de ma vie est prise par la GR. Tout le samedi, j’y suis, plus la semaine, et même les dimanches pour les compètes. Il y a aussi les stages pendant les vacances.
La pression que j’ai vient de moi, mais aussi des entraîneuses, qui nous poussent vers le haut.
Même si plusieurs ne supportent pas cette pression et qu’elles ont l’impression qu’elles nous grondent, c’est toujours positif. Elles nous disent que c’est pour nous qu’on travaille et qu’on doit se fixer des objectifs.
Pour moi, que ce soit à l’école ou au sport, la notion de réussite est très importante. Quand on fait quelque chose, on le fait pour être la ou le meilleure.
Juliette, 16 ans, lycéenne, Paris