Albéric B. 09/07/2024

Courir vers une vie saine

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L’été dernier, la mère d’Albéric l’a mis au défi de courir chaque jour. Une discipline qui a transformé son quotidien.

« Une dernière fois ? Allez, on y va. » Me voici une quatorzième et ultime fois en train de courir. J’étais à la fois triste d’arrêter et heureux d’avoir réussi. Ce défi m’avait transfiguré mais je ne m’en rendais pas encore compte. Dès que je pense à l’été dernier, ce sont ces jours où ma vie était très différente de d’habitude qui me reviennent en tête. C’est ma mère qui m’a défié. Les règles étaient simples et claires : on devait courir quatorze jours d’affilée, pendant minimum trente minutes en extérieur.

Ce simple petit changement m’a permis de transformer mon quotidien. Il est devenu simple et sain. Je me levais en pleine forme, j’allais à l’école, je courais, je me douchais et puis j’allais dormir. Au départ, j’étais plutôt sceptique, mais après un peu de réflexion, j’ai accepté le défi.

Un lundi soir, après deux heures d’allemand et un goûter avec ma mamie, je suis donc prêt à courir une première fois. J’enfile mes chaussures, je mets un écouteur et on part. Les premières foulées furent les meilleures : il faisait frais, il faisait bon, tout allait pour le mieux. C’était rapide, et je sentais que les deux semaines allaient bien se passer. Restait simplement à voir si j’étais assez discipliné pour tenir peu importe les conditions.

Avec ma mère, on avait décidé de changer de parcours tous les jours, pour ne pas se lasser : un jour dans Chavenay, un autre dans les champs ou encore dans Saint-Nom-la-Bretèche. Des endroits tous aussi beaux les uns que les autres. J’aurais pu abandonner à plusieurs reprises, mais je ne l’ai pas fait.

Discipliné, éduqué

Une fois, je rentrais de l’école et je ne me sentais pas bien. Je me suis endormi directement. En me réveillant, j’ai regardé l’heure : il était 23h17. J’ai directement pensé : « Je n’ai toujours pas couru. » Sans hésiter, je me suis levé, j’ai mis mon short de sport, mes chaussures, mes écouteurs et je suis descendu. Je me suis lancé. Il pleuvait, mais je n’y pensais pas. Une autre fois, j’ai dû courir un samedi après-midi en plein soleil. C’était tellement éprouvant. En plus, j’avais eu la bonne idée de courir dans les champs, donc j’étais très exposé au soleil. La musique ne m’aidait pas vraiment. C’est seulement ma discipline qui m’a retenu. Je me suis efforcé à ne pas lâcher.

Pendant ces quatorze jours, je me suis vraiment senti bien. En rentrant de la course, je prenais une douche avec un peu de musique, et je descendais les cheveux encore mouillés pour manger une bonne salade de riz ou des tomates-mozza. Directement après, je rangeais ma chambre, me brossais les dents et j’allais me coucher vers 22h30. Il faisait encore jour que je fermais déjà les yeux.

Je ne serais pas comme je suis aujourd’hui sans ce défi. Il m’a forgé, éduqué et surtout discipliné. Avant, je ne rangeais jamais ma chambre, j’étais désordonné dans mon travail scolaire, j’avais un mauvais rythme de sommeil, je prenais moins soin de moi… Aujourd’hui, je suis plus discipliné dans beaucoup de choses du quotidien. Je fais du sport régulièrement. Tous les soirs avant de dormir, je range ma chambre et je fais ma routine d’hygiène.

Albéric, 15 ans, lycéen, Chavenay

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