Covid-19 : ma stratégie de soirée
Lundi. 8 heures – 18 heures, on va en cours, on rentre, pas de sortie, même pas une dizaine de minutes. Mardi, 8 heures – 17 heures, quinze minutes de sortie le temps de fumer une clope. Idem pour mercredi et jeudi. Vendredi, chanceux, je finis plus tôt et je peux enfin aller me détendre, m’aérer l’esprit, profiter avec mes amis. Toute la semaine je pense au vendredi qui va arriver. Mais, depuis le Covid, j’ai l’impression qu’il ne se passe jamais rien et que chaque semaine est la même que la dernière passée.
Le week-end, j’ai pour habitude d’aller chez un ami qui n’habite pas très loin. Comme il a son appartement, c’est chez lui qu’on va. Juste entre nous, quatre, cinq potes qui s’amusent, rigolent ensemble. Les vrais soirées se font rares, de temps en temps il y’en a une qui s’organise, mais ce n’est pas comme avant.
Avant on sortait sur un coup de tête
Tous les français vivent les mêmes règles mais en tant qu’étudiant, c’est chiant. On rentre des cours et on est bloqué chez soi. Et lorsque je suis chez moi, je passe le temps en regardant des séries, en étant connecté sur mon téléphone.
Avant, il n’y avait pas besoin de se préparer une attestation, pas besoin de prévoir son masque, pas besoin de compter son temps de sortie, de regarder l’heure par rapport au couvre-feu. Tout pouvait se faire au dernier moment, sur un coup de tête : « Allô ? Tu fais quoi ? Bah viens chez moi, petite soirée… »
Être à une soirée dès 18 heures ou bien venir plus tard mais en prenant le risque de payer 135 euros, ça fait chère la soirée. 18 heures, la soirée commence, 22 heures ils sont tous déjà bourrés et minuit, ils dorment…. La soirée nulle qui commence trop tôt.
Je préfère rester jusqu’à 6 heures chez mon pote !
Il y a le risque de payer une amende pour l’aller, et pour rentrer, c’est la même chose. Deux options sont possibles : dormir sur place et rentrer à partir de 6 heures, ou bien prendre le risque de prendre une amende. Personnellement je préfère rester jusqu’à 6 heures, quitte à rentrer tôt le lendemain. Après, en général, je suis content de retrouver mon lit et je dors comme un bébé. Des fois, la personne qui me ramène en voiture part avant 6 heures, dans ce cas-là, pas le choix ça prend le risque mais ça rentre. J’ai déjà été contrôlé à 3 heures en rentrant, mais on n’a pas pris d’amende. En général, il n’y a pas beaucoup de contrôle, mais bon, 135 euros ça fait mal quand ça tombe.
Et puis vient la fin du week-end, le dimanche est mou. La tête dans le cul, j’essaie de lutter contre le sommeil qui devient de plus en plus lourd, plus le temps passe.
Ce week-end, comme les autres, est passé comme un éclair, et on est encore repartis pour un lundi. 8 heures -18 heures, pas de sortie… J’espère que les grandes vacances seront libres pour nous tous, et qu’on pourra rattraper toutes ces soirées qui me manquent tant.
Romain, 19 ans, lycéen, Yerres