Dans la forêt du futur
Avant, je pensais que la nature faisait tout par elle-même car c’est la nature ! Quand j’allais dans une forêt, je voyais seulement des arbres. C’était pour moi un endroit où tout poussait sans qu’on ait besoin d’y toucher. Et puis, un jour, c’est comme si j’avais ouvert le capot de la voiture pour voir le moteur. J’ai fait mon stage de troisième au Centre national de la propriété forestière. Sa mission consiste à couper des arbres et en planter plus, surtout des espèces qui seront adaptées au climat de 2050.
J’ai découvert qu’une forêt est une composition de plein d’espèces qui vivent en symbiose. Et que chacune dépend d’une autre pour son bien-être. Ce qui m’a marqué, c’est de comprendre que le climat change si rapidement que nous devons assister la nature pour l’aider à survivre.
Depuis cette expérience, je ne peux plus passer dans une forêt sans me demander à quoi elle ressemblera dans 25 ans. À Paris, quand je marche dans la rue, j’observe les arbres. Dans les écoles, on voit les platanes aux troncs dépourvus d’écorce. J’observe aussi les chênes majestueux de l’avenue Jean-Jaurès, les marronniers de la rue Petit, la forêt de bambous de la Villette, le seul bouleau au centre de ma cité, et le tronc immense coupé devant la boulangerie sur lequel, en maternelle, je comptais les lignes pour espérer trouver son âge.
Matthieu, 15 ans, lycéen, Paris
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