La danse, ma vie
La danse s’est imposée à moi quand j’avais 10 ans. Avec ma meilleure amie, nous sommes allées aux portes ouvertes de notre future école de modern jazz. Nous avons beaucoup aimé, et depuis je suis à fond dedans.
Ça a commencé par des cours deux fois par semaine dans le gymnase de l’école. On a démarré dans le groupe des moins de 10 ans mais on a évolué très vite. On est montées chez les moins de 18, avec des danseuses plus âgées que nous. Nous étions les benjamines du groupe. Au fil du temps, nous nous sommes améliorées plus vite que le reste des filles, du coup nous sommes encore montées en moins de 30 (alors qu’on avait à peine 17 ans).
Nous avons gagné tous nos concours, sauf un
Nous avons également fait de la compétition, en commençant par un petit championnat à Paris, pour aller ensuite jusqu’à Marseille en régional. Lors de notre premier grand championnat régional, notre coach avait eu l’idée de choisir le thème d’Avatar (le film venait de sortir au cinéma). Ça avait fait un carton, on avait tout à l’identique : le maquillage, le costume, même les tresses… Grâce à ce costume et à notre chorégraphie, nous avons gagné le premier prix.
Grâce à notre prof de danse et l’équipe, nous avons gagné tous nos concours, sauf un. Ça a été un coup de massue. Nous avions été habituées à avoir la première place. On n’avait pas gagné car on avait fait une chorégraphie assez basique pour une fois. À chaque compétition, on faisait des danses qui sortaient de l’ordinaire, très bien structurées comparées aux autres équipes. Et là, notre coach a décidé de faire une chorégraphie qui ressemble un peu à ce que les autres faisaient habituellement et manque de bol, chaque équipe avait fait une choré bien structurée. Mais c’est pas grave, on est arrivées à la seconde place.
Prendre son envol
Puis j’ai pris mon envol, j’ai arrêté la danse en club pour apprendre par moi-même. Je voulais essayer d’autres styles de danse, notamment le hip-hop, le dancehall, et des danses de tous les pays du monde.
Pendant huit ans j’ai fait de la danse en club, maintenant c’est moi qui donne des cours. Pour le moment, je suis plutôt dans les danses traditionnelles africaines mais je fais toujours un peu de danse afro, de dancehall. Ça fait deux ans que je donne aussi des cours bénévolement à des miss qui se préparent aux concours dans lesquels la danse est très importante.
Lors des castings, elles sont une trentaine et je les classe en fonction de leur niveau : celles qui savent bien danser, celles qui savent moyennement danser et celles qui ne savent pas du tout danser. Je leur montre une mini choré à refaire et il faut qu’elles ajoutent quelques pas. Ensuite, je consacre plus de temps à celles qui ne savent pas du tout danser qu’à celles qui savent car elles n’auront pas forcément besoin de moi, vu qu’elles ont déjà certaines bases !
Une école de danse à mon nom
Parfois, je pense à en faire mon métier, j’aimerais avoir une association ou une école de danse à mon nom. Je ne fais plus de compétitions parce que ce que j’aime dans la danse, c’est le fait de m’exprimer à travers mes chorégraphies et non par des mots. C’est une façon de me libérer, de me faire plaisir et d’oublier mes soucis. J’aime le fait de découvrir d’autres danses, en apprendre chaque jour et ne pas viser que ce que je connais.
Malheureusement, ma meilleure amie, elle, a arrêté pour faire du handball. Mais à chaque fois qu’on se voit, on danse en se remémorant nos débuts ensemble.
Balerina, 22 ans, en recherche d’emploi, Paris