Loïc M. 11/01/2021

Déménagements : je garde le contact avec mes proches grâce à ma PS4

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Lorsqu'il a déménagé loin de ses amis, Loïc a réussi à garder contact avec eux grâce aux jeux en ligne sur PS4.

En septembre dernier, la veille de la rentrée des classes, j’ai déménagé de Paris. En une fraction de seconde, j’ai été éloigné de ma famille, de mes amis. Heureusement, ma PS4 m’a permis de garder contact.

Mon cousin, c’est un peu comme mon grand-frère. Il m’a appris à vaincre ma timidité, m’a entraîné au foot, m’a supporté dans les moments difficiles. Dès le matin sur le lit, on se racontait des blagues. Sauf qu’un jour, j’ai déménagé à Rennes. Du jour au lendemain, je me suis réveillé tout seul, loin de mes amis, de ma famille, de mon cousin.

Tout a commencé quand j’ai été accepté en BTS à Rennes. J’étais heureux d’avoir été accepté dans cette formation, car nombreux de mes amis à ce jour n’ont pas encore d’école. Mais cela voulait aussi dire que je quittais Paris, ma ville, et que j’étais obligé de créer une nouvelle vie et de me faire de nouveaux amis.

Les trois premiers jours de la rentrée j’avais la boule au ventre. A chaque fois que je me réveillais et que je m’apprêtais à aller en cours. Mais le vendredi soir, les derniers cartons de mon déménagement étaient arrivés et dedans il y avait ma console : j’ai jamais été aussi heureux de la voir !

C’est comme si on était au téléphone

Ma PS4 c’est mon réseau social. Ça me permet de m’évader mais aussi de parler avec des personnes qui ne sont pas dans la même ville que moi. Avec le micro, c’est comme au téléphone, on peut se parler, rigoler, mais en même temps on peut jouer à FIFA (jeu de football), à NBA Live (jeu de basket)… On se vanne, on se raconte nos journées, on discute de nos profs, s’ils sont bien ou non, et si dans leur classe ils se sont bien intégrés, on parle de nos ex, de nos râteaux, de nos souvenirs les plus drôles….

J’aurais préféré que ça soit comme à l’ancienne quand on se voyait, car c’était plus intéressant et on pouvait rester des heures voir des nuits entières en bas du bâtiment, assis en train de discuter de tout et n’importe quoi. Mais maintenant il y a la contrainte du temps et des règlements des parents. Et puis mes amis continuent à se voir en vrai sans moi, donc des fois ils ne se connectent pas.

La console m’a permis de me faire des amis

J’ai commencé à jouer à la console quand j’avais 11 ans. Je n’y jouais pas souvent car j’étais en Afrique et là-bas, il fallait payer à la minute. J’ai commencé avec GTA San Andreas (célèbre jeu d’action-aventure) et je continue encore aujourd’hui à y jouer en ligne.

Parce que la console, ce n’est pas seulement des avantages. Au quotidien, ça ne m’apporte que des problèmes. Avant je pouvais rester des heures entières à jouer à des jeux de combats à l’ancienne (LOL, Minecraft, GTA 5…) c’était une drogue. J’ai passé des nuits blanches  à jouer avec des potes. Même quand je me déconnectais du mode « en ligne », je restais toujours connecté alors que le lendemain j’avais cours et qu’il y avait le brevet à préparer cette année-là. Mais j’ai fini par entendre les conseils de ma belle-mère parce que mes notes étaient vraiment mauvaises.

Quand je suis arrivé en France, à Saint-Etienne, et que j’étais nouveau dans la classe et le collège, la console m’a permis plus facilement de me faire des amis : on pouvait se retrouver le soir, jouer et parler. Ils me posaient même des questions. Après, j’ai encore déménagé de Saint-Etienne à Lyon. Mais grâce à la console, je garde toujours un contact avec les amis que j’ai eu dans toutes les villes où je suis passé.

Aujourd’hui, à Rennes, je me sens vide. Je ne fais presque rien de mes journées. Le week-end, comme je ne connais personne, je ne peux même pas sortir faire des trucs parce que j’ai un blocage. Ce qui m’aide aussi c’est que pas loin de chez moi, il y a un city donc des fois, je peux sortir et ce n’est pas souvent qu’il y a du monde voire pas du tout. Mais il y a des moments avec des petits qui jouent et moi je leur propose de jouer avec eux pour passer le temps.

 

Loïc, 19 ans, étudiant, Rennes

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