Zayna M. 08/08/2024

Empêchée de faire du sport

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Le diagnostic est tombé fin 2023, après plusieurs malaises. Zayna, 14 ans, souffre d’épilepsie. Elle, qui aimait la course à pied et le foot, regarde désormais ses camarades faire du sport.

Avant de tomber malade, ma passion, c’était la course à pied. J’aimais courir des sprints, et me mettre au défi avec d’autres personnes. Je faisais aussi du foot dans un City. Mon rêve était de percer au foot. Mais tout cela s’est arrêté.

Le 21 décembre 2023, on m’a annoncé que je souffrais d’épilepsie. Je m’étais évanouie une première fois dans un supermarché dans les bras de ma mère. Au début, à l’hôpital, ils nous ont dit que c’était un malaise vagal. Sauf que, cinq mois plus tard, je me suis encore évanouie. Ce n’était pas normal que ça m’arrive deux fois.

J’ai fait un IRM. Ce jour-là, dans la salle d’attente, après l’examen, ma mère a paniqué quand un médecin a appelé mon prénom. Elle savait que quand ils appellent ce n’est pas bon. Moi, je ne m’inquiétais pas. J’avais un nouveau téléphone et le reste m’était égal. Mais quand on est rentrées dans le bureau du médecin et qu’il a annoncé ce que j’avais, ma mère a pleuré. Je ne connaissais pas cette maladie. En la voyant, je me suis dit que c’était grave. Ensuite, le médecin a expliqué que ça se soignait.

Dans la tête par les reins

Ça fait presque deux ans que je prends des médicaments. Entre-temps, j’ai subi trois opérations. En fait, on m’endort et on m’enfonce un truc dans la jambe, comme une perfusion, un fil bizarre. Et après, le fil va dans la tête par les reins. Ça s’appelle une embolisation. Quand je me réveille, j’ai la jambe paralysée avec un plâtre éphémère pour à peu près quatre jours. Je n’ai pas le droit de bouger sinon ça fait une infection. Quand je fais ça, toute ma famille est là pour me soutenir.

Il y a des effets secondaires comme la fatigue. Je ne peux pas pratiquer de sport qui demande trop d’efforts physiques. Au collège, ça a été un problème au début. Je voyais mes camarades faire du basket, du handball, de l’escalade… Ça me donnait envie. Mais c’était trop dur. Je rentrais trop fatiguée. Maintenant, j’ai une dispense de sport. J’aide quelquefois le prof à noter mes camarades ou je regarde ce qu’ils font.

Zayna, 14 ans, collégienne, Saint-Denis

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