Etre jeune en 2021, sous Covid
Ma rentrée a été compliquée : plus de check entre mes camarades, respecter les un mètre de distance, mettre du gel hydroalcoolique, et le pire : ne pas enlever le masque alors que t’es en train d’agoniser. C’est dur à respecter, mais on essaye au mieux. Tout ça à cause d’un virus microscopique.
En revanche, cela n’a pas empêché les professeurs de nous mettre plus de devoirs. Ils continuent de nous engloutir sous des centaines de piles de livres.
Le Covid, même à la cantine
À la cantine, il y a eu également des restrictions sanitaires, comme prendre les couverts avec une serviette, mettre du gel et porter le masque jusqu’à ce que l’on commence à manger. Ils ont aussi disposé les tables de façon diagonale, cela nous empêche de nous mettre tous sur la même table quand la cantine est remplie. Donc cela implique de faire des choix : soit se disperser avec certains copains ou être tout seul à une table en repensant à sa vie.
Une fois installés, on commence à parler de sujets divers et variés : l’école, les jeux vidéos et pleins d’autres. À la fin du repas, on débarrasse notre plateau en triant les déchets et on met les couverts avec les autres déjà éparpillés dans les bacs. Puis à la sortie, il faut remettre du gel hydroalcoolique pour enfin aller dans la cour. Tout ça est soulant et je n’en peux plus, mais on doit faire avec.
A la maison, c’est aussi plus compliqué de se rapprocher de ses parents. Il faut éviter de leur filer ce satané virus. Cela a changé ma façon de vivre au quotidien très fortement, plus de paix avec le monde qui se trouve dans un 65m², les classes en visio c’était aussi la galère, on ne pouvait pas parler sans avoir le silence derrière, et le réveil à 8 heures pour le cours de latin… Un vrai plaisir !!!
Divertissement en restant prudent
Les restaurants sont fermés, cela veut dire plus de rendez-vous au Macdo entre copains. Maintenant on se réunit sur des jeux vidéo en vocal sur Discord, comme par exemple Warzone, Among Us, Minecraft. Chaque soir on se réunissait sur l’un de ces jeux, chaque partie étaient plus intenses les unes que les autres, on changeait d’univers en quelques clics. On passait d’un monde en forme de cube, à être largué sur une île sans arme et être le dernier survivant. Ou encore être l’imposteur et tuer tous les crewmates qui doivent réaliser des tâches pour gagner la partie.
Cela permet de communiquer et de s’amuser tout en respectant les gestes barrières sans problèmes. On ressent quand même un certain manque de croquer dans un burger, mais on sort toujours pour aller au parc et discuter, cela ne change pas ma façon de sortir.
L’année 2020 a été tourmentée, le confinement est arrivé au mois de mars ce qui a chamboulé mes études et donc ma façon de travailler. C’est-à-dire 30 % de travail et 70 % de jeux vidéo. Ça a vraiment affecté ma façon de travailler.
Vive la liberté
Quand le déconfinement a été annoncé je me suis empressé de monter sur mon vélo et de rejoindre mes copains à toute vitesse. Moi et mes potes on a passé la journée à jouer aux jeux vidéos, on n’a pas perdu la main. Bien évidemment j’étais premier à Smash Bros Ultimate, la technique est d’attendre que tout le monde se batte et d’envoyer le dernier encore en vie dans le décor.
C’était la première fois depuis des mois que nous nous retrouvions pour enfin se voir en personne. C’est l’un des meilleurs moments de vie. J’ai hâte que ce virus disparaisse à jamais, un monde sans virus, tout le monde en rêve… En résumé, pour l’instant, il faut rester distancés pour mieux se retrouver.
Lyrone, 14 ans, collégien, Neuilly-Sur-Seine