Faire équipe avec son ballon
Je suis le seul de mon équipe à réussir l’arc-en-ciel, un dribble employé par Neymar au Brésil. Il faut réussir à mettre la balle entre ses deux pieds et ensuite, avec tout le corps, il faut sauter pour propulser la balle en l’air. Je suis devenu vraiment bon. Jouer n’importe où, ça m’a vraiment aidé à développer mes dribbles.
En ville, n’importe quel endroit peut être un terrain de foot. Souvent, je joue dans un parc à Vénissieux qui a la forme d’un carré. Il n’y a pas de cages, alors on se sert des bancs. Avec mes amis, on a même inventé un jeu qui s’appelle « le banc ». Chaque équipe a le sien, et la première qui prend sept buts est éliminée. C’est comme un match de foot, mais avec plus de cages. Il y a quatre équipes. Parfois, c’est du chacun pour soi aussi. Ça peut paraître bizarre, mais avec nos règles, ça fonctionne bien.
« Une fois lancé, je ne pouvais plus m’arrêter »
Je joue au foot depuis mes 6 ans, j’ai joué dans beaucoup d’endroits différents, à Vénissieux ou à Vienne où j’habitais avant. Là-bas, c’était carrément dans un skatepark. Je me sentais comme dans la série d’animation Foot2Rue. À Vénissieux, je joue aussi au stade vert. Il y a toujours moyen de se débrouiller pour trouver un endroit où jouer. C’est un petit City stade au milieu des immeubles et d’un parc. C’est là que j’ai appris mes dribbles. Je regardais les grands jouer et petit à petit je me suis inspiré.
Une fois, j’ai même dribblé toute une défense, avec une série de mouvements aléatoires. Là, c’était sur un vrai terrain de foot, avec du onze contre onze. Ce n’était pas voulu quand j’ai commencé, mais une fois lancé, je ne pouvais plus m’arrêter. Je me sentais agile et intelligent. C’est comme si je voyais déjà ce que chaque défenseur allait faire. C’était un mélange de stress et de joie puisque je pouvais perdre la balle à tout moment et en même temps, à chaque dribble réussi, à chaque adversaire éliminé, je me sentais un peu plus supérieur.
Djaidmine, 14 ans, collégien, Vénissieux