Faire vibrer un pays entier

« C’est ça, le football. » C’est ce que je me dis quand j’entre dans le stade avec mes amis. Le Bangabandhu National Stadium. C’est dans ma ville, à Dhaka, la capitale du Bangladesh. Là-bas, il y a le Bashundhara Kings et le Mohammedan SC. Ce sont les deux plus gros clubs du pays. Ils sont premier et deuxième du championnat. Quand ils s’affrontent, c’est le derby de la ville.

Ce jour-là, j’ai 14 ans. J’ai payé 20 euros pour aller voir ce match. Je ne trouve pas ça trop cher, parce que c’est un bon match que toute la ville regarde. Avec mon ami, c’est le premier que nous allons voir, et c’est la première fois que nous voyons le stade. Il est situé au centre de la ville. Il y a environ 20 000 sièges capables d’accueillir les supporters. Il y a aussi deux écrans géants pour ceux qui ne peuvent pas bien voir depuis leurs places.

L’ambiance est folle, les supporters déchaînés. Certains soutiennent leur club depuis de longues années. Le son des gens, la musique… Tout est fou. Deux chants sont particulièrement magnifiques, l’hymne des clubs et l’hymne du pays. Les clubs jouent du mieux qu’ils peuvent, et finissent à égalité.

Au milieu de tout ça, je suis super excité. Je me rappelle des maillots portés par les joueurs. Celui du Mohammedan SC est de la couleur du ciel, avec quelques motifs blancs. Le bleu représente la joie. Celui du Bashundhara King est rouge, la couleur du sang de notre indépendance.

Un amour du foot international

Le championnat bangladais s’appelle le Bangladesh Premier League. On peut le regarder à la télé. Les gens le suivent avec attention. Moi, j’adore cette compétition ! Même si mon joueur préféré reste Lionel Messi, j’aime beaucoup Jamal Bhuyan. C’est le capitaine de l’équipe nationale bangladaise. C’est une star dans mon pays. Il a joué dans un club argentin, et dans un autre au Danemark.

Les Bangladais regardent aussi la Ligue des champions d’Asie, parce que des clubs du pays essayent d’en remporter le trophée. Ils suivent également la Ligue des champions européenne, je crois même qu’ils la préfèrent. En fait, nous jouons le même football qu’en France. Ce que je veux dire par là, c’est que les clubs bangladais essaient d’améliorer leur jeu en se basant sur celui des équipes européennes. Vous l’aurez compris, le football est très important pour nous. Avec le cricket, c’est le sport le plus populaire. Tout le pays y joue.

Hussain, 16 ans, lycéen, Dammarie-les-Lys