Ma famille est moins religieuse que moi
Chez moi, on a la Bible. Parfois mon père la lit, mais c’est rare ! À part ça, rien ! On pourrait rentrer chez moi sans savoir que des chrétiens y vivent. J’ai posé des questions à mes parents sur l’histoire. J’ai demandé qui était Jean dans la Bible. Ils ont les connaissances donc ils peuvent me répondre, ils croient en Dieu, mais ils ne pratiquent pas.
Je n’ai pas lu la Bible mais je voudrais connaître le commencement de l’histoire, celle de Adam et Eve et connaître beaucoup mieux l’histoire de Jésus.
La religion, une affaire de potes
C’est plutôt avec mes amis que je me suis éduqué. Dans ma classe, j’ai un ami qui, lui, pratique énormément. Je lui pose donc des questions pour en savoir plus, comme je ne connais pas grand-chose. Il m’a parlé des sept sacrements (le baptême, la confirmation, la confession, la communion ou l’eucharistie, l’ordination, le mariage et l’onction des malades).
Depuis décembre, j’ai eu une prise de conscience en parlant avec mes potes. C’est arrivé à un moment de ma vie où j’avais besoin d’être apaisé. C’était une période compliquée, mes parents étaient déçus de moi par rapport à l’école. J’étais perdu à l’école, et du coup dans la vie. La religion, ça m’a aidé à me concentrer.
Mon souhait : pratiquer avec ma famille
Lorsque j’étais plus jeune, mes parents nous ont écrit une prière, à mon grand frère et moi, que nous avons collée sur notre fenêtre. Chaque soir avant de dormir, je lisais cette prière : je me sentais délivré. Maintenant, ils pratiquent moins. Je ne saurais pas dire pourquoi. Mais moi, ça me manque. Je pratique beaucoup seul maintenant. Mais en famille, je suppose que ça doit être mieux. La religion, c’est aussi une histoire de famille : ça renforce les liens de la pratiquer ensemble.
Pour pratiquer, j’ai demandé la Bible à ma mère. Elle m’a dit « T’es sûr, si t’as la Bible, tu vas la lire ? » Je me suis dit, en vrai, nan. Donc elle m’a acheté un livre avec des prières pour que je puisse les choisir. Chaque soir, j’en lis une dans ma chambre. Ma mère m’a ensuite demandé comment je m’organisais avec mes prières.
Il y a aussi le jugement dernier qui m’inquiète : je me pose énormément de questions. Je me demande s’il n’y aurait pas un piège. Peut-être qu’on aura le diable en face de nous et non Dieu. Lorsque je parle de ce sujet avec ma mère, elle m’écoute. Depuis que je lui ai parlé de ma foi, ma mère me soutient : elle me pose des questions, elle me demande comment je la gère.
Je lis ces prières seulement depuis une semaine mais je compte continuer car ça me fait du bien. J’ai le sentiment de me rapprocher de Dieu et de pouvoir profiter de sa protection, de sa bénédiction. Ces lectures me rassurent dans mes incertitudes.
Nyls, 15 ans, lycéen, Les Pavillons-sous-Bois