Vasco L. 30/05/2023

J’aimerais habiter plus près du métro

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Vasco vit loin du métro. Lorsqu’il veut rentrer le soir, il n’a pas vraiment le choix  : c’est à pied qu’il doit faire le trajet.

J’habite à Marseille, loin du centre-ville. Mon quartier on l’appelle « Les Olives Village ». Je mets une vingtaine de minutes en voiture jusqu’au Vieux-Port et environ deux heures à pied. Je vis vraiment loin du métro et quand il n’y a plus de bus vers 21 heures, je suis obligé de marcher jusqu’à chez moi. Genre je commence à marcher à 21 heures et j’arrive chez moi à 22 heures, c’est une dinguerie.

Surtout que ces derniers temps, je préfère sortir la nuit. La majeure partie des activités que je veux faire commencent tard ou se terminent tard. Pour moi, marcher c’est rien, c’est normal. Mais une heure à chaque fois que je veux sortir… c’est énervant.

22 heures, à peine à mi-chemin

Une fois avec deux potes, on voulait partir au bowling. Comme c’était après les cours, on y est allés directement. Quand on a fini nos parties il était déjà 21 heures passées. Et c’est là que je me suis rappelé que le dernier bus de ma ligne venait de passer… On a donc commencé à courir sans vraiment savoir ce qu’on faisait.

Arrivés au métro, le trajet a duré une bonne trentaine de minutes mais il m’a paru extrêmement long. On ne parlait quasiment pas et pour faire passer le temps, on se concentrait sur le bruit des rails du métro et sur l’odeur d’alcool que dégageait un monsieur ivre.

En descendant du métro on s’est précipités vers la sortie. On a couru vers chez nous mais au bout de cinq minutes, on était vraiment essoufflés. Le chemin nous semblait plus long que d’habitude. À 22 heures passées, on était à peine à mi-chemin. Les appels de ma mère devenaient de plus en plus insistants et comme je ne voulais pas entendre crier au téléphone, je passais mon temps à raccrocher.

Un trajet interminable

À force de marcher, j’ai commencé à apercevoir les bâtiments de ma cité. Alors, j’ai couru de toutes mes forces pour atteindre la porte d’entrée de mon immeuble. Heureusement pour moi, j’avais mes clés. Sinon je pense que ma mère m’aurait laissé dormir dehors.

Je raconte comment ça se passe la nuit mais quand c’est le jour… C’est pareil. Par exemple, en période de grève les bus sont très rares là où j’habite, je suis encore une fois obligé de marcher. Vu que je n’ai pas d’écouteurs, je dois me concentrer exclusivement sur la route. Bref, le trajet me semble interminable. Il m’est même déjà arrivé de parler tout seul pour faire passer le temps.

Vasco, 15 ans, collégien, Marseille

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