L’internat, non merci !
Lorsque j’étais en internat, durant mes quatre années de collège, je n’ai eu aucune pause dans mes études.
Après les cours, nous allions directement faire nos devoirs puis, après de longues heures de travail, nous allions dîner. Je passais la semaine à attendre le vendredi soir pour enfin rentrer chez moi. Et le dimanche, je craignais 19 h 30, heure à laquelle je retournais au collège.
Une routine épuisante
Le soir au dortoir, nous devions nous dépêcher de prendre une douche, pour ensuite aller nous coucher. Et le lendemain, la routine continuait. Sans qu’on puisse profiter de notre temps libre, inexistant. Nous n’avions qu’un court moment pour discuter avec nos amis.
Il y avait deux dortoirs de troisième, dans lesquels nous étions environ 60, et certaines filles (c’était un internat seulement pour les filles) ne pouvaient pas voir leurs amies qui étaient dans d’autres dortoirs.
Nous n’avions pas énormément de loisirs à notre disposition. Certains livres jugés trop vulgaires étaient interdits. Ainsi que tout écran : tablette, ordinateur. Et surtout, les téléphones étaient interdits dans le collège, et nous devions les laisser toute la semaine dans un casier fermé à clé. Impossible d’appeler nos parents, nos amis à l’extérieur ou tout autre membre de notre famille.
Les horaires du dortoir devaient être respectés, sous peine de sanctions. Il y avait des horaires pour les repas, la montée au dortoir, les douches, le lever du matin, l’extinction des feux. Nous devions avoir la tenue la plus correcte, et c’est pour cela que nous avions un uniforme.
Retrouver du temps libre
Cette année, les choses sont différentes. Je ne suis plus en internat et je peux enfin profiter de mon temps libre. Me relaxer le soir en rentrant, prendre mon temps dans la douche et faire toutes les choses que je ne pouvais pas faire avant !
Et en cours, j’ai de meilleures notes en travaillant moins. Tandis qu’à l’internat, la pression scolaire était horrible. De la part des professeurs, qui nous obligeaient à toujours viser plus haut et à travailler plus. Et de la part des parents, qui étaient déçus lors d’une mauvaise note. La plupart des élèves passaient leur week-end à étudier plutôt qu’à passer du temps avec leurs amis ou leur famille.
Moi, je passais mon temps à travailler sans en bénéficier. C’est la pire des sensations.
L’internat, c’était pas comme je l’imaginais
Après avoir passé quatre ans là-bas, on s’habitue à la distance et au fait de ne pas pouvoir voir ses proches, même s’il y a toujours des moments où ils nous manquent.
J’ai choisi d’aller en internat car je pensais que ça allait m’aider scolairement. Que je deviendrais plus sérieuse et que ça m’assurerait de grandes écoles. Mais au final, rien de tout ça n’est arrivé. Ce n’était pas vraiment comme je l’imaginais. J’ai eu beaucoup de moments de stress, de larmes versées à cause des cours.
Je trouve que le lycée est donc une libération pour moi. J’ai rencontré de nouvelles personnes que j’adore. Je n’ai plus de pression au niveau des cours. Avoir quitté l’internat était une excellente décision. Mais je n’ai pas de regrets, c’était une expérience à tenter.
Clara, 15 ans, lycéenne, Colombes