Julien N. 09/05/2023

La musique pour moi, c’est aussi une histoire d’objets

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Cassettes, vinyles… Julien aime presque autant ses objets que la musique. Collectionneur, il adore traîner chez les disquaires.

Tenir des albums entre mes mains, c’est ma façon d’écouter et d’aimer la musique. Mon abonnement Spotify, c’est parfait pour les transports. Mais ce que j’aime, c’est collectionner des CD, des vinyles et des cassettes. J’ai toujours mis une partie de mon argent de poche ou de mon salaire là-dedans.

Quand j’écoute de la musique chez moi, c’est rarement la dernière playlist à la mode.

À la place, je vais chercher un album sur ma grande étagère. Cette étagère n’a pas grand chose de spécial, mais elle renferme toute ma collection de musique. Tout y est rangé par genres, artistes et années. Il y a plein de couleurs et de motifs différents avec les tranches des albums. D’un côté, tous les albums de Gorillaz, de l’autre, tous ceux de Travis Scott. Pour moi, chaque projet musical s’écoute du début à la fin. Ce qui est dommage aujourd’hui, c’est qu’on a tendance à écouter en aléatoire une ou deux fois, et après, de revenir uniquement sur les titres qu’on a mis dans nos playlists ou qu’on a likés.

L’odeur du disquaire

Quand j’étais étudiant, je passais toutes mes soirées et mes week-ends chez les disquaires ; il y a toujours de beaux rayons. Ça sent le café et parfois l’ancien, souvent avec de la musique jouée en fond. Il y a toujours un vendeur un peu dans son monde, qui peut rester discuter avec toi, te donner des recommandations géniales. Mais sinon dans un rayon de la Fnac ou sur internet en précommande, c’est très bien aussi. En plus, quand je kiffe un artiste, parfois, je prends avec ma commande un tee-shirt pour me la péter en festival et devant mes potes.

Quand je rentre chez moi avec un nouvel album, je vais regarder la cover en détail et feuilleter le livret. On peut aussi, pourquoi pas, l’exposer. Pour dire à tous ceux qui le voient posé en évidence : « Cet album, c’est un classique pour moi, une pépite, je l’aime vraiment. Alors va l’écouter, si t’es curieux ».

Éditions limitées et titres surprises !

En plus, avec les albums t’as souvent des éditions limitées. Avec une pochette alternative ou des morceaux bonus que t’es le seul à avoir le droit d’écouter. Par exemple, l’album IGOR de Tyler, The Creator, on y retrouve, en version physique, une musique supplémentaire essentielle dans l’album final, à mon sens. À la place, sur Spotify, on trouve un simple interlude. La première fois que j’ai entendu ce morceau bonus, j’étais surpris de voir cette différence, au milieu, entre des morceaux que je connaissais déjà par cœur.

Il y a aussi l’album Les Étoiles Vagabondes de Nekfeu. Je me souviens encore de ma joie quand j’ai acheté la première partie. Car oui, cet album est un double-album caché. Ce jour-là, j’ouvre une pochette en plastique avec des photos de galaxies et des écritures imprimées dessus. La pochette est mise sous vide, avec à l’intérieur le CD et une boîte en carton pour le ranger. Vraiment spécial, t’as l’impression que c’est un objet pour les astronautes. En plus, la boite a un emplacement pour deux CDs alors que j’en ai qu’un à ce moment-là. Quelque semaines après, Nekfeu annonce une suite à l’album. Cette fois c’est un autre CD avec un livret et un étui en plastique transparent, le tout dans du papier bulle spécial avec encore une fois des photos et des écritures. C’est mon album de rap français préféré.

Sinon, dans les éditions limitées que j’ai, il y a ERRR de La Fève. Le CD est sorti plusieurs mois après sa sortie sur les plateformes de streaming, uniquement en édition limitée. Je suis plutôt fier d’avoir réussi à le choper, car maintenant il se revend à plus de cent euros…

Créer des cassettes musique de A à Z

Sinon pour les covers que j’adore, il y a Trilogy de Carpenter Brut, que je trouve magnifique. C’est le premier vinyle que je me suis acheté tellement la pochette et la musique rock/synthwave m’ont marqué. Ce crâne de bouc, entouré d’objets funs et glauques des années 1980… Comme une part de pizza ou un couteau papillon. Je l’aime tellement que je l’ai aussi en format CD et cassette. En cassette, il n’existe même pas, donc j’ai dû la créer par mes propres moyens. Le mec complètement obnubilé quoi !

Quand un album n’existe pas en physique, je m’amuse à le refaire en version cassette. Que ce soit enregistrer la cassette vierge, créer une pochette, faire des étiquettes pour le nom et la face A et B… Je refais tout de A à Z avec les cassettes audio qui traînaient depuis plus de vingt ans dans les affaires de ma mère. Si je m’amuse à faire tout ça, c’est pour pouvoir écouter certains albums compliqués à trouver, voire inexistants en physique. En plus, avec les cassettes, il y a une esthétique, une atmosphère, ça fait parfois des vagues avec le son qui aplatit les basses.

À côté, les vinyles, c’est la qualité ultime du son si t’as des bonnes enceintes. Même sur Spotify, t’as moins de détails si t’es perfectionniste. Et puis les vinyles c’est la classe aujourd’hui, la pochette est grande et ça fait vraiment mélomane quoi. Il y a pas longtemps, mon meilleur pote qui aime lui aussi beaucoup la musique, est revenu d’un petit voyage à Paris avec un cadeau pour moi. Le vinyle Animals de Pink Floyd en première édition. Il a été fabriqué en 1977, je trouve ça complètement fou. C’est mon album de rock progressif favori.

Aujourd’hui, la musique c’est plus qu’une passion. Elle me suit partout, toute la journée. Avec Spotify quand je suis dans le bus, ou que je me balade. Et bien sûr, vous l’aurez deviné, avec mon lecteur CD, cassette ou ma platine quand je fais n’importe quoi chez moi. Que ce soit, lire, jouer au jeux videos, travailler, il y a toujours un album en fond qui tourne.

Julien, 21 ans, en recherche d’emploi, Brest

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