Mams T. 10/03/2023

Le foot, c’est toute ma vie

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Toute la vie de Mams tourne autour du foot. Son temps libre, son style, ses amitiés. Son objectif : rejoindre un jour le Real Madrid.

Le foot me suit partout. Sur les réseaux, à la tv, à l’école, en club. Sur Insta, Snap, TikTok, Twitter, je suis abonné à tout. Je suis la Ligue des champions, les comptes officiels des championnats, des joueurs, le Real… En France, je ne suis que des équipes dans lesquelles j’ai joué : Pantin, Drancy, Paris…

J’ai des trophées, des ballons, des crampons, des fonds d’écran. En fond d’écran, j’ai plusieurs joueurs du Real Madrid, tel que Benzema et Modrić, et des photos de mon équipe à Paris. J’ai plusieurs survêts avec le logo Real, de couleurs différentes : blanc, noir, rouge, violet… J’en ai aussi de Manchester United, de Paris, et des équipes où j’ai joué. Pourquoi j’ai des survêts du Real ? C’est évident : c’est la meilleure équipe.

Libre, épanoui, heureux

Le foot, c’est toute ma vie, c’est ce qui me suit partout où je vais. Quand je joue, je me sens libre, épanoui, heureux. J’ai commencé à l’âge de 7 ans au Mali. À mes débuts, j’étais très nul, mais malgré ça, j’aimais beaucoup m’entraîner avec mes amis. Je jouais au FC Bamako et aussi avec mes amis en dehors du club. C’est un club qui prépare pour les pros. Je voulais déjà le devenir. J’ai un grand cousin qui jouait et joue encore en pro.

Arrivé en France, je me suis inscrit en club à Drancy, à l’âge de 12 ans. Mon état d’esprit, c’était m’inscrire au foot. On n’a pas les mêmes moyens au bled qu’ici : les ballons, les terrains, les éducateurs et recruteurs… Il y a plus de chances ici que là-bas. Ici, il y a un terrain d’herbe, là-bas des terrains en sable et on ne jouait pas avec des crampons.

J’ai changé trois fois de club, pour être placé dans un haut niveau. En jouant, à chaque fois, dans un club au niveau supérieur. À 15 ans, j’ai changé pour aller à Pantin, pour, à mes 17 ans, finir à Paris. J’ai toujours les mêmes sensations que quand j’étais petit : le sentiment de liberté, d’être heureux…

Entraînement permanent

Là, je suis en National 2. C’est à partir de Régional 1 qu’on gagne de l’argent. Ça fait trois ans que j’en gagne, depuis Pantin. Je fais six heures d’entraînement par semaine, plus les matchs du dimanche, donc ça fait huit heures trente par semaine. Et avec l’AS foot, ça fait dix heures. Faut beaucoup de travail pour arriver là, même en dehors faut s’entraîner. Seul et parfois avec des potes. Jongler, conduite de balle tout seul, courir même sans ballon, renforcement musculaire… L’entraînement basique.

Il faut aussi être sérieux aux entraînements, ne pas être en retard… sinon tu n’es pas convoqué les dimanches et samedis. Des fois, je ne suis pas convoqué. Hier par exemple, j’avais entraînement, mais je n’y suis pas allé. J’ai fini le dossier pour mon oral, parce que le bac approche.

À partir du lycée, il y a trop de devoirs, de responsabilités, de dossiers… Je ne fais pas tous mes devoirs pour m’entraîner. Poursuivre ? Non, l’école, c’est trop dur, ça ne sert à rien, à part obtenir le bac. Après le bac, j’ai envie de continuer dans le foot. C’est ma source de vie. C’est un sport sélectif donc je veux aller toujours plus loin et me surpasser. J’aimerais atteindre mon objectif : jouer dans mon club favori, le Real Madrid.

Mams, 19 ans, lycéen, Bobigny

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