Dje R. 22/02/2024

Le sport, un truc de famille

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Dans la famille de Dje, le sport tient une place importante. En grandissant, la pression pour pratiquer et conserver un corps athlétique s’est accentuée.

À 8 ans, mon père m’a inscrite au sport. J’ai commencé par faire du hip-hop et du tennis. J’aimais bien. Je passais de bons moments avec mes camarades. Ma famille, ça leur plaisait quand je pratiquais. Ils me voyaient comme une future grande sportive. Mon père a fait du karaté et fait toujours du sport en salle. Mon tonton fait du foot et joue dans un club. Mes tatas en font aussi. Et, pour mes grands-parents, c’est important. Pour moi, ce n’était pas un truc de ouf, c’était juste un plus dans ma vie.

À partir de mes 11-12 ans, mes grands-parents ont commencé à me faire des critiques du genre : « T’as grossi » ; « C’est trop pour ton âge » ; « Reprends le sport, c’est bon pour la santé », blablabla. Ils me le répétaient un peu trop souvent et ça me faisait pleurer, parce que moi je ne voyais pas où était le problème.

Sport ou pas sport, bien dans mon corps

Je voyais que j’avais pris du poids et des formes, mais ça ne me dérangeait pas plus que ça. Et, à chaque fois qu’on me faisait des remarques, ça me faisait mal. Je me posais des questions : « Est-ce que je dois reprendre le sport ? Est-ce qu’ils ont raison ? Suis-je grosse pour mon âge ? » Et en même temps, je me disais : « Ne les écoute pas, t’es petite encore, t’as pas fini de grandir… »

Puis, au bout d’un moment, plus de remarques. Enfin !!! Ça leur a pris pas mal de temps. Je pense qu’ils se sont dit que ça ne servait a rien de continuer à me forcer à faire un trucs que je ne voulais pas faire. J’étais enfin tranquille. Je n’ai jamais repris le sport. Je fais quelques activités sportives de temps en temps, comme du vélo et du badminton, mais il n’y en a aucun qui me plaît vraiment. Je me trouve belle et bien dans mon corps.

Dje, 18 ans, étudiante, Paris

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