Me confier aux animaux, ma thérapie

Je pensais être au calme chez mes beaux-parents. Mais pas du tout. Je voulais habiter chez mon copain qui vit toujours chez ses parents, parce que ça n’allait plus du tout chez ma mère. Lui habite en campagne.

J’y suis arrivée au mois de juin. Je ne m’entends pas avec ma belle-sœur, qui a 10 ans et qui fait déjà sa loi dans la maison. C’était très dur, car j’avais aussi le stress de ne pas être à la hauteur pour ma belle-famille.

Alors, j’ai commencé à aller voir les animaux quand je ne me sentais pas bien.

J’adore m’occuper des animaux. Mes beaux-parents ont une ferme. Ils ont un chien, deux chats, une oie, un jar, un lapin, un coq, un cochon d’Inde, des inséparables, un hamster, cinq poules et trois canards. Et aussi un autre lapin qu’ils m’ont offert.

M’isoler du monde humain

Je prends soin d’eux tous les jours, sauf quand il pleut. Cela me prend 8 à 10 minutes. Je les nourris, les chouchoutent (sauf le jar et l’oie car j’ai peur d’eux, ça pince ces trucs !) Je les prends dans mes bras, je leur parle. Je passe d’ailleurs plus de temps à leur parler qu’à les nourrir. C’est un bon moyen de m’isoler. Juste histoire de rester seule, de ne penser à rien.

Je me confie énormément à eux. Ils m’écoutent et je peux tout leur dire. Je me sens à l’aise, plus à l’aise qu’avec les humains. Je leur dis des choses que je ne peux pas confier à la famille de mon copain.

Depuis toute petite, je me vois travailler avec des animaux. Je les adore. Je pourrais m’occuper d’animaux de la ferme. Oui, je pourrais en faire un métier, comme travailler dans un élevage par exemple.

Moi, je ne comprends pas les gens qui ne veulent pas travailler dans ce genre d’établissement. C’est trop bien, avec les vaches, les moutons, les chèvres, etc. Après, tu peux finir à pas d’heure quand il y a la traite. Mais les conditions ne me font pas peur.

Sophie, 18 ans, en formation, Ille-et-Vilaine