Miguel P. 20/09/2023

Mes nuits blanches pour des parties de chasse

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Dans la famille de Miguel, chasser c’est une tradition. Chaque week-end, dès 6 heures du matin, il traque le gibier avec son père.

Je chasse depuis que je suis gamin. Dans ma famille, c’est normal de chasser : la semaine, on va au petit gibier (des oiseaux, des bécasses, des grives, des tourterelles) et le week-end, on chasse le gros gibier.

Chaque week-end, je me lève avant 6 heures. Il m’arrive parfois de faire des nuits blanches avec l’excitation. Le réveil sonne, je rejoins mon père, on emporte six de nos neufs chiens, on monte dans le pick-up et c’est parti : la chasse commence !

Une fois sur le lieu de chasse, nous lâchons les chiens et je les suis dans leur traque. J’aime bien voir mes chiens travailler derrière le gibier. Ils sont beaux mes chiens, et très forts. J’ai trois rottweilers, quatre beagles et deux griffons bleus.

Une pratique risquée

Je n’ai que 15 ans donc je n’ai pas de fusil. J’ai seulement droit à une dague sur moi. C’est un gros couteau qui permet de me défendre, au cas où. On ne sait jamais, les accidents arrivent vite et les sangliers sont rapides.

Une fois, mon père est tombé nez à nez face à un sanglier qui le chargeait. Heureusement qu’il avait une dague sur lui, ça lui a permis de l’embrocher. Une autre fois, mon oncle s’est fait mordre par un sanglier. Il est revenu avec une grosse blessure au poignet.

L’été, on s’arrête à midi, il fait trop chaud. Mais en hiver, les parties de chasse peuvent durer toute la journée.

Passer mon permis de chasse

L’autre jour, on a eu un sanglier de 80 kilos. Ça nous arrive également de ramener des bêtes pesant jusqu’à 120 kilos. Avant, ma grand-mère achetait du sanglier, mais maintenant, c’est nous qui le vendons. Et ça se vend très bien.

Quand on a trop de viande, on en donne à tout le monde autour de nous – aussi bien aux SDF qui n’ont rien à manger qu’aux amis qui aiment ça.

Il me tarde de passer mon permis de chasse. Dans ma région, nous sommes envahis de sangliers. J’aime l’adrénaline que ça me procure quand je vois mes chiens traquer le gibier. Parfois, je suis tellement impatient d’y aller que je n’en dors pas de la nuit.

Miguel, 15 ans, lycéen, Saint-Christol-lez-Alès

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