Mes petites habitudes face à l’immensité d’une ville
J’ai grandi dans une commune de 3 000 habitants, ce que je considère comme un village. J’en connais les moindres recoins, beaucoup de personnes et tous les chemins possibles pour aller d’un point A à un point B. Rien ne m’est inconnu. Je connais, même, toutes les modifications qu’il y a eues depuis mon arrivée, comme les routes rénovées, les barrières ajoutées… J’ai des petites habitudes, du style regarder la petite forêt depuis un point de vue où je passe tout le temps.
Mais l’année dernière, j’ai dû quitter mon cocon pour aller dans un lycée qui fait aussi internat à Lyon. J’étais perdu avant même d’arriver. J’avais un peu peur de devoir aller dans une grande ville que je ne connais pas alors que j’ai toujours vécu chez moi. Je ne connaissais rien à part les bus que je devais prendre pour aller au lycée.
De ma petite forêt au Macdo
En plus, j’étais le seul dans mon collège qui a eu cette idée d’aller à Lyon pour les études. Mes amis sont tous partis dans des endroits différents, car ils avaient d’autres projets de vie. Les seuls paysages que je vois aujourd’hui, ce sont des immeubles et des maisons de partout. Mes petites routines ont disparu du jour au lendemain. Pour aller d’un point A à un point B, les moyens de déplacements sont assez divers : le bus, les trottinettes électriques, la voiture, etc. Alors que dans mon village, pour se déplacer, le plus simple c’est le vélo ou les pieds.
Quand je retourne chez moi le week-end, je suis très content de retrouver ma maison, ma petite forêt, mes petites habitudes. Mais je m’habitue de mieux en mieux à mon nouvel environnement. Je sors des fois du lycée pour aller au McDo et visiter en même temps. Je me crée des routines, comme aller jusqu’à une place que j’aime bien en bus.
Charly, 16 ans, lycéen, Lyon