Augustin X. 24/11/2023

Mes potes jouent avec le feu

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Augustin finit souvent dans des histoires qui craignent. Le mode opératoire est toujours le même : un de ses potes a un briquet, s’amuse avec et les choses dérapent.

Au camping, l’an dernier, j’ai rencontré Steven, 15 ans. Il faisait environ ma taille, avec une coupe de cheveux atroce : tout part en pagaille, on dirait un raton laveur. Il n’était pas très intelligent, faisait pas mal de bêtises en se croyant malin. Par exemple, il s’amusait à réveiller les gens dans leur mobil-home, la nuit et dénonçait quelqu’un d’autre quand on l’accusait le lendemain. Mais, c’est vrai, il était aussi plutôt drôle.

À un moment de la semaine, nous prend l’envie d’aller à la plage qui se situe à une trentaine de minutes à pied. Sur le chemin, on voit une grande maison avec une palissade en ferraille et bois sec. Steven, qui se promenait avec un briquet, a eu l’intelligence de mettre le feu à un tas de paille qui se trouvait juste à côté de cette palissade. La barrière a pris feu à son tour. Les flammes étaient si grandes qu’on pouvait les voir à des centaines de mètres.

Une soirée enflammée

Avec mes autres amis, nous sommes allés voir si des gens se trouvaient dans la maison : nous avions peur d’un accident à cause d’un pyromane pas très malin… Les habitants, un couple avec une fille de 16 ans, étaient paniqués, mais ils avaient eu le temps de sortir. Par contre, ils nous ont dit qu’il y avait un chat bloqué à l’intérieur.

Nous avons décidé de nous séparer : certains sont allés chercher le chat, pendant que d’autres essayaient d’éteindre le feu avec un tuyau d’arrosage. À l’étage, les portes étaient bloquées : nous avons dû les enfoncer une à une. Le bruit a effrayé le chat qui a réussi à sortir de la maison.

Nous sommes retournés aux robinets pour éteindre le feu. Mais il fallait s’approcher du foyer pour que ce soit efficace. Toujours intelligent, j’ai sauté au milieu des flammes… Sauf que j’étais sur une terrasse en bois, qui s’enflammait rapidement. Heureusement, avec le tuyau d’arrosage, nous avons réussi à stopper le feu. À ce moment-là, les pompiers sont arrivés avec un air sérieux et même méchant. Ils nous ont regardé trop mal… Ça m’a fait rire. On les a nargués en rigolant avant de repartir sur la route de la plage.

Sur le chemin du retour, nous sommes repassés devant la maison et les habitants nous ont proposé de boire un verre. Nous avons discuté avec eux, c’était un couple très sympa. Ils nous ont remercié, encore et encore… Ils ont quand même dit merci au gars qui a mis le feu à leur maison ! Pourtant, toute la terrasse qui venait d’être refaite a brûlé, comme les volets électriques…

Les palmiers, ça brûle aussi

Ce qui est étonnant, c’est que c’est la deuxième fois que je suis impliqué dans une histoire d’incendie. Trois ans auparavant, avec un ami, nous avons décidé de faire griller des marshmallows dans un petit jardin public, à Montpellier. Il y avait des petits palmiers avec une couche de poils, très inflammables. J’ai décidé d’en arracher pour les brûler. Quand mon ami m’a vu faire, il a eu la brillante idée d’allumer un briquet juste à côté du palmier, ce qui lui a fait prendre feu.

J’ai commencé à essayer de l’éteindre en donnant de grands coups de pied dedans. Mon ami a fait pareil. Coup de chance : le feu s’est arrêté au bout d’une dizaine de minutes, mais mon ami a fini avec la semelle de chaussure fondue.

Il n’y a eu aucune conséquence grave à ces feux… Mais le fin mot de l’histoire, c’est qu’il faut faire gaffe quand vous grillez des marshmallows… Un incendie, ça part vite. Et je crois qu’il faut faire attention aussi à ses fréquentations : des gars qui sont drôles peuvent devenir de vrais dangers… Voire des pyromanes !

Augustin, 15 ans, lycéen, Montpellier

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