Maeva F. 04/07/2023

Premier amour, première rupture

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Maeva pensait qu'il était l'amour de sa vie. Puis, il a rompu. Sidération, tristesse, colère... De sa première rupture, elle s'en souvient encore.

Cette relation a été ma plus grande alchimie, ma plus grande passion, mais aussi ma plus grosse douleur. Elle a duré huit mois. Je me suis retrouvée seule et désemparée, je me suis demandé : « À quel point c’est possible d’être aussi bête et stupide ? D’avoir eu confiance ? » ; « À quel moment cette fameuse histoire d’amour nous fait tellement décoller qu’elle entraîne notre chute avec ? »

Quand on est jeune, on a tendance à compter les jours en mois, et les mois en années. On finit par se faire de grands films en l’imaginant comme l’amour de notre vie. Alors quand ce fameux garçon nous abandonne, on se sent stupide d’avoir eu confiance et de s’être laissée tomber dans le panneau. On se retrouve face à nous-mêmes et nos sentiments de colère et de stupidité. Alors là, c’est la descente aux enfers.

Jusqu’au vide

Comment, du jour au lendemain, alors qu’on rentrait de vacances et que tout allait bien, il avait bien pu rompre ? J’étais mal, je ne comprenais pas ses excuses, à me dire qu’on n’avait pas les mêmes projets, les mêmes ambitions, alors qu’on était heureux et qu’il avait rencontré ma famille. Alors, tout a basculé : je me suis terrée dans le silence et j’ai arrêté de m’alimenter pendant plusieurs jours.

L’après-séparation se passe en plusieurs parties. La première commence par la tristesse : on croit qu’on ne pourra pas s’en remettre, on pleure chaque jour un peu plus en pensant que c’est un cauchemar. Ensuite, il y a la colère, on se dit : « Comment on a pu aimer une personne qui nous a fait autant de mal ? » On est aussi en colère contre nous, on se demande comment on a pu être aussi aveugle pendant toute cette période. Après arrive le moment où on veut oublier : on sort beaucoup, on rencontre du monde, on essaie de l’oublier et de se dire qu’on trouvera quelqu’un de mieux. Mais il y a cette petite voix dans notre tête qui nous dit : « Tu l’aimes encore, tu ne peux pas l’oublier. »

C’est dans cette période que j’ai vu l’inquiétude dans le regard de ma famille et de mes amis. Ils avaient compris que moi et lui, c’était fini, et voyaient mon état physique se dégrader. J’avais perdu pas mal de poids, je ne parlais plus, je ne riais plus, je ne ressentais plus les émotions. Il y avait comme un vide en moi, plus rien n’était douloureux ou ne comptait à mes yeux, à part ça.

Commencer à guérir, enfin

À partir de là, la situation est devenue très compliquée. Mes amis se sont mis à le détester car malgré son comportement et tout ce qui avait pu se passer, je savais que c’était lui, et lui seul, avec qui je me sentais bien, avec qui j’étais heureuse et que j’aimais. Pour moi, c’est avec lui que j’allais finir. Alors, à chaque fois qu’il refaisait son apparition, j’acceptais, et quand il repartait, j’étais encore plus malheureuse. Malgré ce que mes amis et ma famille me disaient, je n’arrivais pas à me sortir de là. C’est à ce moment-là que j’ai pris conscience que tout cela devait s’arrêter.

Alors, petit à petit, on se reconstruit. On rencontre des gens extraordinaires et des amis qui sont là pour nous et qui ne nous abandonneront jamais. Et c’est exactement à ce moment où tout commence à aller mieux que CE GARÇON revient et vous dit qu’il regrette, qu’il a changé, qu’il s’excuse. Il vous prouve les choses que vous aviez demandées il y a bien longtemps. Tu te retrouves devant un dilemme : soit tu pardonnes tout et tu essaies une nouvelle fois, soit tu n’y retournes plus. Ni aujourd’hui, ni demain, et tu décides de te concentrer sur toi-même. Soit c’est l’amour de ta vie, soit ta leçon de vie.

Maeva, 18 ans, étudiante, Meaux

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1 réaction

  1. Bonjour,

    J’avoue ne pas trop savoir à qui en parler, alors je vais le faire ici.

    Le 13 juillet 2020, j’ai rencontré ce qui est devenu mon premier amour. Il avait 24 ans, et moi 16. Ça a été le coup de foudre immédiat. Aujourd’hui, j’ai 20 ans et lui 27, et nous venons de mettre fin à notre relation d’un commun accord.

    L’avoir rencontré aussi tôt a été la meilleure chose de ma vie, mais aussi la pire. Je n’ai pas eu le temps de devenir celle que je voulais être, ni même d’y réfléchir.

    J’ai planifié toute ma vie pour qu’elle coïncide avec la sienne. On avait des centaines de projets ensemble. Dans 6 mois on devait partir tous les deux, déménager à l’autre bout du monde pour nous éloigner de nos traumatismes respectifs. Et puis, plus rien…

    Je me suis toujours dit que je serai de celles qui trouvent le grand amour de leur vie dès le début. Nos vies mouvementées ont solidifié notre relation, jusqu’à ce qu’elles la gâchent.

    J’ai fait de lui l’entièreté de ma vie, mon pilier principal, ma source d’amour quotidienne. Alors quand il est parti, il a pris ma vie avec lui. Je me retrouve sans projet, sans envie de rien. J’entends mon cœur se déchirer chaque seconde parce que je sais qu’il sera le père de mes enfants et que tous nos projets se réaliseront. Du moins, j’y crois, je l’espère…

    Je ne vois pas comment sortir la tête de l’eau, comment accepter, comprendre comment on a pu en arriver là. A se détester autant qu’on s’aime. A s’aimer tellement mal qu’on se détruit. J’aimerais avoir une machine à remonter le temps, gommer nos erreurs pour avoir notre fin heureuse, parce que je sais qu’elle nous attend quelque part.

    J’ai espoir qu’avec le temps ça s’arrange. Je l’aime infiniment, inconditionnellement, passionnément. Il est mon oxygène, chaque battement de mon cœur. Il est ma plus belle vue et le son le plus doux. Il est le prolongement de mon bras et l’extension de mes jambes. J’ai perdu ma moitié, l’amour de ma vie, et je ne sais pas comment guérir…

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