Cécile C. 05/05/2023

Seule végétarienne de mon entourage

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Cécile a arrêté de manger de la viande il y a trois ans. Son végétarisme passe mal auprès de ses proches, et elle se sent parfois exclue.

« Allez, mange du poulet, c’est pas de la viande ! » ; « Je ne sais pas comment tu fais, perso j’aime trop la viande » ; « Mais du coup, tu manges quoi ? » ; « Rien que pour le saucisson, je ne pourrais pas arrêter. » Ce sont des phrases que j’entends régulièrement depuis que je suis végétarienne, ça fait maintenant trois ans. Un choix qui a été facile pour moi, mais que peu de gens comprennent. Depuis que ma façon de penser a changé, le regard de mes proches aussi.

Les maltraitances animales et des raisons écologiques telles que la consommation d’eau et la surconsommation de viande et de poisson m’ont fait réfléchir à ma façon d’agir pour la planète. Cette idée ne m’est pas apparue par hasard : je suivais de nombreux comptes Insta sur le végétarisme et, au bout d’un mois, j’ai craqué et j’ai arrêté de manger de la viande et du poisson.

Ma famille et mes connaissances ne comprennent pas mon choix et, quand ils me demandent des explications, ils ne m’écoutent qu’à moitié.

Mise à l’écart à Noël

Beaucoup de choses ont changé. Pendant les repas de famille, à Noël par exemple, les repas sont souvent les mêmes. Entre canard et dinde, il n’y a pas de choix pour moi. Je finis donc souvent par manger un plat de pâtes avec des œufs, que je me cuisine. En soi, ça ne me dérange pas de manger des pâtes, mais j’ai l’impression de déranger toute ma famille et d’être mise à l’écart.

Je suis en études d’hôtellerie-restauration et, pendant les cours de cuisine, ma prof nous a un jour demandé de faire une sauce avec de la moelle de porc. Jusqu’ici, tout allait bien, mais elle m’a demandé de goûter pour l’assaisonnement. Je lui ai alors expliqué que je ne goûterai pas. Elle a essayé de me convaincre en me disant qu’elle, elle avait été forcée de manger de la cervelle de veau alors qu’elle n’aimait pas ça. Une situation qui n’a rien à voir avec la mienne, mais elle a essayé de me persuader pendant 30 minutes. Pourtant, en cours, nous voyons les différents types de régimes alimentaires et nous en sommes tous informés, bien que ça ne soit pas des cours très approfondis.

Tout le monde ne réagit pas comme ça et heureusement. Les gens de ma classe, par exemple, ne s’en préoccupent pas et… me demandent même pourquoi je suis devenue végé.

Cécile, 18 ans, étudiante, Maisons-Alfort

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