Le sucre, c’est fini pour moi
Je fais de la natation depuis l’âge de 4 ans. Je n’ai fait que progresser jusqu’à acquérir un niveau national. Maintenant, j’en fais, en triathlon. Tout comme le sport, le sucre est ma drogue, mon addiction. Mais pour continuer à en faire avec une bonne condition physique, j’ai dû optimiser mon alimentation qui était la principale cause de mes contre-performances. Fini les goûters, les gâteaux, midi et soir.
J’ai commencé à manger du sucre dès ma naissance car il est présent partout sans que l’on s’en rende compte, mais surtout à partir de ma rentrée en sixième : après les cours, je mangeais des goûters pour avoir de l’énergie pour faire du sport, sauf qu’ils étaient trop sucrés. J’avais de l’énergie pendant 30 minutes et ensuite plus rien, donc j’étais obligé d’en prendre beaucoup pour que ça puisse me tenir au corps pendant tout l’entraînement.
Vite changer son alimentation
Le sucre, c’est vraiment mauvais pour ta vie. Mes parents savaient que j’en mangeais trop et ils m’ont emmené voir une spécialiste (coach diététique de l‘équipe de France de handball féminin) quand j’avais 14 ans.
Je suis retourné voir la diététicienne quelques mois plus tard après les résultats de mon premier rendez-vous. Après cela, j’ai commencé un régime très drastique : j’ai donc dû arrêter de manger tous les petits gâteaux avant d’aller à l’entraînement, comme les petits écoliers ou les Kinder Bueno, mais surtout le chocolat dont je raffole.
Il fallait que je fasse ce que la diététicienne me disait, c’était pour mon bien. Toutes ces petites choses allaient améliorer mon quotidien, mais surtout mes performances sportives. C’était important pour moi de le faire sachant que la base des sportifs c’est la nourriture, c’est notre carburant.
À fond dans le sport
J’ai dû faire une prise de sang : mon taux de sucre était beaucoup trop élevé (1.02g/L) et la ferritine (16 nanogrammes/mL) trop basse, comparée à la moyenne. J’avais un régime avec beaucoup d’aliments contenant du fer pour augmenter mon niveau. J’ai aussi pris des cachets de tardyferon matin et soir. Je n’arrivais pas à les avaler, j’ai dû y aller par étape. C’était très difficile, mais au final avec beaucoup d’efforts, j’ai commencé à réussir.
Plusieurs mois après, je suis retourné faire une prise de sang et mon niveau de sucre avait beaucoup baissé. J’ai donc pu recommencer à manger des aliments plus sucrés tout en étant raisonnable. Je ne sentais plus trop le besoin d’en manger et mes performances dans le sport ont considérablement augmenté après quatre mois de traitement intense.
Mais depuis un an je suis à l’internat, donc j’ai dû arrêter ce régime, car je ne suis chez moi que les week-ends et mes parents ne peuvent plus me faire à manger avec des aliments adéquats. J’ai commencé à arrêter le traitement de fer aussi car mes parents n’étaient plus là pour me le rappeler, et j’étais trop concentré sur le sport et les cours. Comme je n’aimais pas en prendre, j’en ai aussi profité pour le stopper. Heureusement, j’ai fini par me remobiliser pour reprendre un régime normal.
L’addiction dans le sport et dans le sucre
Le sucre, j’aimais ça, c’était addictif, surtout les gâteaux. Le matin, au goûter, le soir… J’en mangeais dès que je pouvais. Je ne pouvais pas m’en passer. Depuis ma cure, je ne ressens plus le besoin d’en prendre. Il y a plein de choses que j’adorais avant, que je trouve beaucoup trop sucrées maintenant.
Avec le sucre, je me sentais tout le temps fatigué. Quand j’ai arrêté d’en manger, ça a complètement chamboulé mon corps. Pendant la période d’arrêt, c’était dur, surtout au début car il fallait que je me contraigne. Mais mon énergie était de plus en plus présente. Au bout d’un an, j’étais super en forme. Maintenant que cette base est bien construite, je peux enfin optimiser mes performances. Plus besoin de manger trop de sucre.
Lucas, 16 ans, lycéen, Montpellier