Théophile P. 24/08/2023

Supporter du LOSC depuis 14 ans

tags :

Dans une région des Hauts-de-France divisée par une rivalité entre deux grands clubs de foot, Théophile a fait son choix : son cœur bat pour le LOSC.

Aussi loin que je me souvienne, mon père a toujours été un grand fan du ballon rond. Et aussi étonnant que cela puisse paraître, il suivait avec enthousiasme les saisons des deux grands rivaux du Nord : Lille et Lens. D’ailleurs, le premier match qu’il m’a emmené voir au stade, c’était à Bollaert. Les Sang et Or évoluaient en Ligue 2 à ce moment-là. Je n’ai pas trop de souvenirs de la rencontre en elle-même mais je me rappelle que c’était un moment agréable entre l’ambiance dans les tribunes et cette bonne odeur de friterie. Mais moi, mon histoire avec le football est liée au rival : le club de Lille, le LOSC.

Un match à enjeu

Ce fameux soir de mai 2009, je suis au Stadium avec mon père. L’enceinte de l’équipe lilloise est pleine à craquer. C’est le dernier match de la saison et cette ultime rencontre peut être synonyme d’apothéose. Grâce à leurs bons résultats, les Dogues peuvent valider leur billet pour jouer la coupe d’Europe la saison suivante. Mais pour cela, il faudra venir à bout de l’adversaire du soir – une équipe de Nancy qui n’a plus rien à jouer – et espérer que les résultats des autres matchs aillent dans le bon sens. La tension est donc palpable, le stress peut se lire sur les visages des nombreux supporters nordistes.

Au bout de 10 minutes de jeu, Lille ouvre le score. Le stade explose de joie et moi, du haut de mes 7 ans, je me retrouve à exulter avec les autres supporters du LOSC. À peine le temps de se rasseoir, l’équipe nordiste double la mise sur corner et les visages des fans se détendent.

Mais voilà, Nancy réduit le score et relance le suspens. Ça fait 2-1 à la mi-temps.

Simple erreur ou début d’une soirée difficile ? L’entame de la seconde période n’est pas très rassurante : les passes des joueurs lillois sont de moins en moins précises, les adversaires prennent le contrôle du ballon. Et ça ne manque pas : les Nancéens égalisent à l’heure de jeu. Le ciel tombe sur la tête des supporters, un match nul est synonyme de défaite pour eux.

Mais à un quart d’heure du terme, le but d’un joueur lillois libère le stade : 3-2. Le score ne bougera plus. Victoire accrochée mais victoire quand même ! Cinq minutes après la fin du match, la speakerine confirme la bonne nouvelle : le LOSC jouera l’Europe l’an prochain ! Je fête cette qualification avec mon père sur tout le chemin du retour.

Passer par plein d’émotions

Cela fait maintenant 14 ans que je supporte le LOSC. J’ai la chance d’habiter à un quart d’heure du Stade Pierre Mauroy, nouvelle antre des Lillois depuis 2012. J’essaye d’assister aux grosses affiches de Ligue 1 et aux rencontres de coupe d’Europe. Le reste du temps, je suis les matchs à la télé.

Quand on supporte un club de football, on alterne les bons et les mauvais moments et rien que durant un match, on peut passer par plein d’émotions. Mes meilleurs souvenirs ? La finale de Coupe de France remportée en 2011 face au PSG, au stade de France. J’ai assisté au match avec mon père et mon grand-père. Quelle émotion ! Je peux aussi citer le titre de champion de France gagné il y a deux ans dans un contexte marqué par la pandémie de Covid 19 ou encore ce match de phase finale de Ligue des Champions face au tenant du titre, le club anglais de Chelsea. Lille a certes perdu mais les joueurs ont fait preuve de beaucoup de courage.

Du côté des souvenirs moins agréables, je pense à la saison 2017-2018 durant laquelle Lille a lutté pour se maintenir en Ligue 1. Il y aussi la finale de Coupe de la Ligue perdue en 2016 face au PSG ou encore la défaite 7-1 infligée en août dernier en championnat par le club de la capitale.

Voilà, ce sont quelques-uns des épisodes qui rythment ma vie de supporter du LOSC depuis 14 ans. Si le temps m’a appris à prendre du recul par rapport aux résultats de mon équipe, j’apprécie toujours autant de suivre les matchs, tout ce qui entoure la vie de mon club et débattre avec mon père ou des amis. Depuis ce soir de mai 2009, la passion est toujours intacte.

Théophile, 21 ans, étudiant, Lille

Partager

Commenter