Sur la plage abandonnée, sacs plastiques et bières vidées
Cet été, je suis partie en Espagne. Un jour, je suis allée à la plage avec mon frère et j’ai vu deux filles avec deux sacs remplis d’habits et un vieux matelas pneumatique. Elles les ont jetés dans la mer. Le secouriste est venu leur dire de s’en aller. Avec mon frère, on était vraiment abasourdis, on n’en revenait pas. Alors on s’est mis à les récupérer.
Dans la mer, on confondait les sacs en plastique avec les méduses. La plage aussi était remplie de sacs en plastique, de bières, de paquets de nourriture. On en a profité pour les ramasser. En plus, il y avait une poubelle juste à côté de nous. C’était abusé. Ça nous a réveillés. On était obligés d’agir.
Moi aussi, avant, je laissais des déchets sur la plage, comme des paquets de chips. Quand je faisais tomber quelque chose de ma poche, l’idée de ramasser ne me venait pas en tête. Je ne prenais pas conscience des conséquences.
Derrière la plage, les rues de Paris
Depuis mon retour, les habitudes ont changé chez moi. C’est ma mère qui a pris cette décision. Elle était aussi sur la plage en Espagne avec nous. Avant, on jetait tout dans une même poubelle. Maintenant, il y a une poubelle pour les déchets en plastique et une autre pour la nourriture. Je ne sais pas si le fait de voir cette situation l’a fait réfléchir ou si elle veut juste devenir écolo.
Maintenant, quand je suis à Paris c’est devenu un réflexe : dès que quelque chose tombe de ma poche ou dès que je vois un déchet par terre, je suis obligée de le ramasser pour le mettre à la poubelle. Même voir l’eau verte de la Seine me dégoûte. Devant chez moi, il y a souvent des poubelles entourées de cartons. Je les ramasse et les jette dedans pour aider les éboueurs. Avant, je jetais mes chewing-gums dans les rues de Paris. Avant, je ne faisais pas attention.
Kamélia, 15 ans, lycéenne, Paris
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