Gaia S. 20/09/2024

Un mental d’acier

tags :

Persévérer dans le sport a permis à Gaia de prendre confiance en elle et de se dépasser.

Grâce au sport, je me suis forgée un mental. Souvent, j’ai continué l’effort même si cela paraissait impossible. Mes parents m’ont mise au tennis dès mes 4 ans. C’était important pour eux que j’apprenne à me donner à fond afin de découvrir mes réelles capacités physiques et mentales. J’ai accroché et j’ai rejoint la compétition à 8 ans.

La pression mêlée à l’idée de me retrouver seule m’angoissait. Je ne trouvais pas ma place là-bas, mais je continuais à y aller tous les mercredis, la boule au ventre. Je n’ai jamais parlé de cette angoisse à mes parents : ils m’auraient dit d’y aller quand même.

J’ai repris les entraînements dans un nouveau club et je n’abandonne jamais, même dans les plus intenses. Je vais au bout avec une idée en tête : à la fin, je serai contente de l’avoir fait. Je me le répète quand on doit courir le plus vite possible pendant au moins vingt minutes. Mes coachs me crient de ne rien lâcher. J’ai l’impression que mes jambes vont lâcher à tout moment. Je ne lâche rien.

Persister dans ses efforts

Cet état d’esprit m’aide à persister dans mes efforts et à me connaître davantage. Lors des révisions pour le brevet l’année dernière, par exemple, j’ai passé des journées à travailler même si ma seule envie était de sortir avec mes amis qui avaient abandonné les révisions depuis longtemps.

Aujourd’hui, je suis beaucoup plus ouverte aux activités pour lesquelles je n’aurais pas été très confiante, par peur de ne pas y arriver. La seule façon de savoir c’est d’essayer. Et de tout faire pour y arriver. Je suis fière d’avoir transmis cet état d’esprit à ma mère. Un jour, elle ne trouvait pas la motivation pour faire ses 60 km de VTT habituels avec son groupe de vélo du samedi. « C’est trop dur, c’est long, et je ne m’amuse même pas », me disait-elle. Je lui ai lancé : « Force-toi à rester jusqu’au bout et tu te remercieras de l’avoir fait quand ça sera fini. » Elle est revenue le soir avec un grand sourire, en me disant : « Tu avais raison. »

Gaia, 15 ans, lycéenne, Saint-Germain-en-Laye

 

À lire aussi…

Le recueil de témoignages Nos terrains de jeux. Pendant six mois, nous avons accompagné quelque 250 jeunes, dont Gaia, dans l’écriture de récits sur leurs pratiques sportives du quotidien. Morceaux choisis dans ce recueil accessible en pdf.

Partager

Commenter