Aydon R. 07/08/2024

D’un sport à l’autre

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Aydon voit sa motivation faner et renaître tous les ans pour un nouveau sport.

Au revoir boxe thaïlandaise ! Tu pars rejoindre la longue liste des sports que j’abandonne au bout d’une ou deux années. Tu n’as rien fait de mal, c’est moi le problème. Je me lasse vite et la motivation disparaît aussitôt que la routine commence à peser. Maintenant que j’ai acquis des bases solides dans cet art martial, je ne vois aucun intérêt à continuer sur un chemin qui m’a l’air sans fin.

Cette manie de changer tout le temps de sport a commencé lors de mon premier déménagement. Ma famille et moi avons quitté la France pour aller vivre le rêve d’expatriation à Dubaï. Le karaté, que je pratiquais en France depuis deux ans, y est resté. S’en est suivie une longue quête, à la recherche d’un nouveau sport.

L’environnement chaud et humide du Qatar m’a motivé à trouver un sport d’extérieur. À peine lancé dans le football, je me sentais déjà prêt à faire une autre activité sportive en parallèle. Quoi de mieux que la natation, dans un pays où il y a des piscines à volonté et un climat qui vous force à vous rafraîchir le plus possible ? Après une défaite en finale de coupe, j’ai perdu tout intérêt pour la nage. Pour le football aussi. L’esprit de compétition commençait à prendre en intensité, ça ne me convenait pas. Je voulais juste faire du sport pour le plaisir. Je me suis donc tourné vers le tennis et l’athlétisme.

Un an plus tard, je suis retourné en France. Seul le tennis est resté. Pas parce que j’adorais le tennis, mais par obligation. Mes parents en avaient marre de payer des équipements sportifs tous les ans. Les chaussures de course, les raquettes, les lunettes de natation, les crampons et j’en passe… Tout ce beau monde condamné à prendre la poussière dans le grenier. Le budget de mes parents n’est pas serré, mais, par principe, on ne jette pas l’argent par la fenêtre.

Pas l’esprit de compétition

En entrant au collège, j’en avais quand même vraiment ras-le-bol du tennis, alors j’ai tout arrêté pour faire du ping-pong pendant deux ans. Je me suis arrêté après avoir fait mon premier tournoi, expérience qui ne m’a vraiment pas plu. Pas du tout.

J’ai alors choisi de faire de la boxe thaï pour changer des sports de raquette. Au début, j’étais fou amoureux de cette sensation d’épuisement après chaque entraînement. Je me sentais revivre. Jusqu’au moment où les blessures m’ont rattrapé : de grosses douleurs aux genoux m’ont empêché de faire du sport pendant trois mois et la motivation a recommencé à faner.

J’ai toujours adoré le changement. J’ai fait des sports très différents les uns des autres pour nourrir cette soif de renouveau. J’ai aussi eu la chance d’avoir des parents compréhensifs. Malgré les prix (au moins 200 euros pour une raquette, des gants et autres protections de boxe), ils ne m’ont jamais interdit de faire un sport. Quand ils ont remarqué que j’arrêtais après avoir tenté les compétitions, ils ont compris que je n’étais pas intéressé par l’idée d’aller loin dans une activité.

Maintenant, j’ai abandonné l’idée de faire du sport en club. Je cherche un sport dans lequel je serai libre et maître de mon temps. La course à pied ou aller à la salle par exemple ? Je vais tenter ma chance !

Aydon, 15 ans, lycéen, Orgeval

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