Ce week-end d’intégration qui a changé ma vie
Originaire de la Réunion, je suis venu en métropole pour faire une licence de biologie. Je ne connaissais personne à la fac quand je suis arrivé, juste quelques amis de mon île. Rapidement, je me suis intégré à un petit groupe, sauf qu’il y a eu le plot twist : le Covid. Du coup avec les confinements, on parlait de moins en moins, et évidemment, on ne se voyait plus.
Après deux ans sous Covid, on avait tous un peu l’impression d’avoir perdu du temps. Alors en licence 3, à la fin de toutes les restrictions, on a décidé avec quelques camarades de participer à un week-end d’intégration.
Un week-end décisif
Au départ, ce n’était qu’un coup de tête, mais finalement, ce week-end a été une expérience géniale. J’ai fait de nombreuses rencontres et du coup, j’ai décidé de rejoindre l’association organisatrice. De là, cette espèce de solitude qui s’était instaurée à cause du Covid a disparu.
J’ai été un nouveau membre pendant six, sept mois. J’ai rejoint un pôle plutôt complexe, la trésorerie. En tant que nouveau membre, c’est relativement simple : on apprend à faire des tableaux de budgétisation, on se retrouve à midi pour vendre l’événement et on assiste aux réunions hebdomadaires pour organiser.
J’ai réalisé que beaucoup de gens de l’asso étaient soit au même niveau d’étude que moi, soit dans mes propres cours. Et c’est là que la magie opère : il y a ces gens que tu vois dans le cadre associatif, mais aussi dans tes cours, puis les liens se tissent et on devient amis. Pendant les événements, il y a souvent les mêmes personnes, et on finit par les côtoyer.
Me découvrir via l’associatif
Grâce à cet engagement, j’ai compris que j’aimais vraiment organiser des événements pour faire plaisir aux gens. De plus, mes efforts ont payé car par la suite, je suis devenu membre actif de l’association. C’est là qu’on voit encore plus l’envers du décor, les petits détails. Maintenant je suis le trésorier de l’association (pour un an), je suis dans les prises de décision et l’organisation majeure des différents projets, que ce soit les soirées, la distribution alimentaire ou encore les voyages.
En parlant de voyages, en début d’année on a organisé un séjour ski à Valmeinier. J’ai réalisé qu’organiser un événement comme ça n’est pas si simple. Tout se passe en trois étapes majeures : l’avant, le pendant et l’après. Avant c’est toute une préparation à faire sur les budgets, ce qu’il y a à acheter, le lieu, etc. Ensuite, vient la partie difficile quand on approche de l’événement et où cet effet boule de neige commence. Une petite galère par-ci par-là, c’est le moment où la pression est au max. Il y a ce stress de vouloir bien faire, car beaucoup de monde compte sur nous.
« T’as géré, c’était super cool ! »
Puis l’événement commence et c’est le moment le plus kiffant ! Certes, on aiguille les gens, on les aide, on se retrouve avec des quiproquos, mais en parallèle, on tisse des liens avec eux, on rigole, on traîne une semaine ensemble où ça skie (ou pas), on fait des soirées, des activités…
La partie la plus triste arrive une fois que cela se termine. On se retrouve souvent à rentrer avec des moments mémorables et de nouvelles amitiés plein la tête. Les meilleurs moments sont aussi les remerciements, quand tu croises un adhérent à base de : « T’as géré, c’était super cool ! »
Franchement, vu comment j’aime ça, je me dis qu’il m’est maintenant impossible de lâcher le monde associatif. En plus du regard nouveau sur la gestion en général, c’est une très belle expérience, certes lourde en responsabilités, mais qui n’est pas moins gratifiante quoi. Je ne peux que conseiller aux étudiants de rejoindre le monde associatif.
Ryan, 23 ans, étudiant, Paris