L’été en Algérie, dans ses souvenirs d’enfance
Depuis mon arrivée en France en 2018, la seule chose que j’attends, c’est de retourner en vacances là où je suis née, en Algérie. Je suis née à Annaba. L’Algérie, c’est le pays dans lequel j’ai grandi… Quand j’y retourne, ça me rappelle toute mon enfance.
J’y vais tous les ans, l’été, pendant un mois et demi. Jusqu’au Covid en tout cas : à cause de la pandémie je n’ai pas pu y aller pendant trois ans, c’était très dur.
La veille du voyage, je ne dors presque pas, j’attends le lever du soleil avec impatience. Ça y est c’est bon, il fait jour ! Je mets ma plus belle tenue, les bagages sont faits, on est prêts pour partir à l’aéroport. Une fois arrivé, on fait enregistrer nos bagages, puis on passe les douanes. Il ne nous reste qu’à attendre l’arrivée de l’avion… On le voit enfin qui apparaît sur le tarmac, on embarque les uns après les autres, lentement, et je sens l’excitation et l’impatience qui montent. Après une heure et demie de vol, on atterrit à l’aéroport d’Annaba et on récupère nos bagages. Il y a mon cousin qui nous attend et on part pour deux heures de route.
Explorer chaque coin de la maison
On passe d’abord chez ma grand-mère qui habite juste à côté de chez nous. Elle nous attend devant la porte, avec impatience également. Elle a 83 ans et n’est pas totalement en bonne santé… On rentre chez elle et on commence à se raconter nos nouvelles. Une heure après, mes tantes et mes cousines arrivent, et on mange tous ensemble. On est au moins une dizaine chez ma grand-mère. Après s’être raconté nos histoires, avoir bien rigolé, chacun rentre chez soi.
Pour notre part, on rentre chez nous. Notre maison, c’est là où j’ai grandi. Dès notre arrivée, la maison me semble bizarre, différente, j’ai l’impression qu’elle n’est pas comme je l’ai laissée. Je sais que c’est normal, parce que ça fait un moment que je n’y suis pas allée. Je me mets à me balader dans toute la maison avec mon petit frère, à fouiller dans tous les tiroirs, les placards… On trouve beaucoup de choses qui nous rappellent notre vécu là-bas, des jouets par exemple. Il y a ces petites camionnettes avec lesquelles on jouait sur la terrasse. Il y a aussi plein de vieux habits à nous. Chaque coin de la maison nous rappelle l’enfance.
Le lendemain, le reste de notre famille arrive. Ils viennent nous rendre visite chez nous. On passe de beaux moments ensemble. Dans les jours qui suivent, on fait des sorties à la plage, on organise des repas familiaux, tous réunis dans la joie de vivre et la bonne humeur.
Malheureusement ça passe très vite, on doit bientôt revenir en France… On est tous tristes, dégoûtés, on n’a pas envie de rentrer. Mais on n’a pas vraiment le choix. On finit donc par reprendre l’avion dans l’autre sens… Et en arrivant chez nous à Marseille, on recommence à rêver des prochaines vacances en Algérie.
Nadia, 18 ans, en formation, Marseille
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