APB m’a désorienté
Depuis longtemps, j’aimerais exercer la profession de kinésithérapeute. Mais ce n’est pas si simple. Plusieurs licences offrent la possibilité d’intégrer une école de kiné, notamment PACES et STAPS.
Au lycée, étant très sportif, je misais donc sur la licence staps. Pacs était mon plan B. J’ai passé un bac S car, dans la licence que je visais, le niveau dans les matières scientifiques était élevé.
Vœux APB, c’est fait !
En mars 2016, l’année de ma terminale, je me suis donc inscrit sur APB. J’ai mis le vœu groupé STAPS, qui rassemble tous les STAPS d’Île de France, et quelques STAPS de province proposant la spécialité kiné.
Je n’étais pas très inquiet quant à mes chances d’être accepté. En effet, au lycée, on nous affirme qu’en étant en section scientifique, on est presque, si ce n’est totalement, assuré d’être accepté.
Évidemment, je n’ai pas pour autant oublié de mettre le vœu groupé PACES incluant toutes les facs de médecine d’Ile-de-France en plan B.
En juin, sont arrivées les épreuves écrites du bac. Puis les premières réponses d’APB sont tombées : sur liste d’attente pour tous mes vœux.
Après le Bac, la douche froide
Le jour des résultats de l’examen (que j’ai obtenu !) est arrivée la deuxième vague de réponses APB : j’étais toujours en attente. Je ne serais fixé sur mon avenir que lors de la dernière vague APB, mi-juillet.
Et là : douche froide. Les STAPS étant tous bondés, le système scolaire a préféré m’envoyer en PACES.
C’est à ce moment que j’ai découvert la dure loi du tirage au sort, qui voit des élèves sortant de bacs beaucoup moins techniques et scientifiques que celui que j’ai obtenu, être acceptés dans une filière qui ne leur correspond pas forcément et qui les conduira sans doute à l’échec.
J’ai donc tenté PACES, mais sans réelles motivations. Je n’avais pas vraiment le choix, puisque pas d’autres possibilités d’études. Mais au bout de seulement quelques mois, j’ai arrêté. Je n’étais pas du tout préparé à ces études très difficiles, comme la plupart des étudiants qui sortent tout juste du bac.
Le lycée ne nous prépare pas aux études supérieures. À la fac, nous ne sommes pas suivis, nous sommes livrés à nous-même. Cela a été un choc pour moi. Je ne m’imaginais pas, quelques mois auparavant, me retrouver dans une telle situation…
Yannick, 18 ans, étudiant à l’université Paris Descartes, Paris
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