Nicholas G. 01/03/2016

Me satisfaire d’un job confortablement médiocre ? Non merci !

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Récemment licencié, Nicholas a décidé de réfléchir un peu à ce qu'il voulait faire de sa vie. Pourquoi ne pas essayer de mélanger travail et passion ? #plusjamaisdetravailpoubelle

C’était il y a deux ans déjà. Un matin de juin, mon collègue revient d’un rendez-vous le regard vide. Ca ne lui ressemblait pas. Il m’approche, une feuille à la main, et m’explique que notre plus gros client vient de décider de ne plus renouveler notre contrat.

Retour à un job alimentaire

Nous étions photographes, nous ne travaillions déjà pas toute l’année, et pour moi cela ne signifiait qu’une chose : j’allais devoir trouver un emploi à côté, ou même devoir changer complètement de profession. Je pense qu’à ce stade, beaucoup de personnes se seraient senties dans l’échec. J’ai préféré voir cette situation comme une opportunité.

Cela faisait trois ans que j’exerçais ce métier, et je commençais à me sentir stagner. Je n’apprenais plus autant qu’à mes débuts, j’étais moins curieux. J’avais envie de plus, d’autre chose.

J’ai donc entrepris de quitter mon poste pour reprendre un petit boulot plus alimentaire qu’autre chose, afin de me laisser le temps de trouver ce vers quoi je voulais m’orienter par la suite.

Pourquoi séparer travail et loisir ?

Ma situation ressemblait exactement à celle dans laquelle je m’étais trouvé à la fin de mes études : obligé de travailler, pas de diplômes, pas de plan de carrière, pas d’opportunités claires. Nombreux sont ceux qui, je pense, auraient vu leurs rêves d’enfance s’envoler ici. Le confort d’un CDI, d’un job facile. Se dire que le travail reste le travail, qu’il sera toujours pénible et qu’il ne sert au final qu’à profiter de la vie à coté, en dehors. Le temps passe vite, et à 27 ans, j’ai moi-même songé à baisser les bras et conserver un job confortablement médiocre.

Mais j’ai refusé cette idée. Je ne me voyais pas séparer travail et loisir. Je me suis donc posé une question que je m’étais déjà posé à l’époque où je m’étais lancé dans la photographie : qu’est-ce que j’aime faire dans la vie ? Quelles sont mes passions ? Quels sont les métiers qui me permettraient d’en vivre ? Rien de tout ça n’avait changé avec le temps. J’étais toujours passionné par la technologie, la technique, tout en ayant une forte affinité avec l’Art. La photographie m’avait attiré car elle mêlait habilement les deux. Le tout restait de trouver un domaine qui pouvait faire de même.

Toujours rester curieux

Après plusieurs idées rapidement mises de côté, principalement dû au fait qu’elles étaient probablement trop proches de mes expériences passées, je me suis un jour rappelé de l’existence de la programmation. C’était un domaine qui m’avait toujours intéressé, mais qui, dans le temps, me semblait inaccessible. Soit les écoles n’étaient pas intéressées par mon profil, soit elles étaient hors de prix, quand ce n’était pas les deux. Mais après une recherche un peu plus approfondie, j’ai trouvé des établissements qui cherchaient justement à donner une chance aux personnes dans ma situation. Et c’est finalement Simplon qui m’a ouvert ses portes.

Me voilà donc lancé dans une nouvelle aventure, dans un domaine qui m’est encore inconnu mais qui regorge de connaissances et compétences à maitriser. Toujours rester curieux, toujours avoir envie d’en apprendre plus, avoir soif de connaissances, peu importe la diversification, voilà comment je vois mon plan de carrière. Ne pas idéaliser un métier, un salaire, mais plutôt une situation qui ferait que si on me demandait un jour quelles étaient mes passions, puis quel métier j’exerçais, la réponse serait la même.

 

Nicholas G., 27 ans, en formation, Paris

Crédit photo Flickr / Tobias Tschurtschenthaler 

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