Après le viol, l’épreuve de la plainte
Seule une femme sur dix porte plainte après avoir été victime d’un viol ou d’une tentative de viol. Nombre de ces plaintes sont ensuite classées sans suite. Un parcours long et souvent traumatisant dans lequel toutes ne s’aventurent pas. Il en faut du courage pour accepter de se reconnaître victime et il en faut de la ténacité pour demander à faire reconnaître ses droits. Au coût émotionnel de la procédure, s’ajoute la crainte d’être mal accueillie et de ne pas être crue une fois la porte du commissariat franchie, des « circonstances atténuantes ». Sans compter la réaction des proches.
Mélanie a aidé sa cousine à poser des mots sur ce qu’elle avait subi, mais, pour elle, affronter la justice n’est pas une option. Pour Salomé C., revivre son trauma face à la police a été un traumatisme de plus. Quant à Salomé, elle n’a pas résisté à la vindicte familiale qui lui intimait de ne pas porter plainte. Coralie, enfin, a porté plainte 23 ans après les faits : un an après, elle ne sait toujours pas si un procès aura lieu.

1/4 Porter plainte, je n’ai pas su la convaincre
La cousine de Mélanie a subi des violences conjugales. Mais elle refuse de porter plainte par peur de revivre ce qu'elle a subi.

2/4 Devant les flics, je ne me sentais pas prête à en parler
Après avoir été violée, Salomé a été poussée par sa famille à porter plainte. Loin de la soulager, cette expérience l'a re-traumatisée.

3/4 Inceste : ma famille m’a forcée à retirer ma plainte
Victime d'inceste, Salomé a porté plainte contre son père. Mais face au chantage affectif de sa famille, elle a fini par la retirer.

4/4 23 ans après, je porte plainte contre mon violeur
Longtemps après avoir été violée, Coralie a eu le courage de réclamer justice. Un an après sa plainte, elle attend toujours des nouvelles du tribunal.