22/06/2021

Après le viol, l’épreuve de la plainte

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Seule une femme sur dix porte plainte après avoir été victime d’un viol, ou d’une tentative de viol. Nombre de ces plaintes sont ensuite classées sans suite. Un parcours long et souvent traumatisant dans lequel toutes ne s’aventurent pas.

Il en faut du courage pour accepter de se reconnaître victime, il en faut de la ténacité pour demander à faire reconnaître ses droits. Au coût émotionnel de la procédure, s’ajoute la crainte d’être mal accueillie et de ne pas être crue une fois la porte du commissariat franchie. Sans parler de la réaction des proches. 

Pour Salomé, raconter son viol dans un commissariat a été un traumatisme de plus. Elle a le même prénom, mais une autre histoire : Salomé, elle, n’a pas résisté à la pression de ses proches, qui l’ont obligée à retirer sa plainte. Coralie, enfin, a porté plainte 23 ans après les faits : aujourd’hui, elle ne sait toujours pas si un procès aura lieu.