L’éducation sexuelle, la grande absente de l’école
Au moins trois cours d’éducation à la sexualité par an. C’est ce qui est inscrit dans la loi depuis 2001, mais entre les murs des établissements scolaires, la réalité est tout autre. Moins de 20 % des collégien·nes en bénéficient. Ce chiffre tombe même à 15 % au lycée. Les associations SOS Homophobie, Sidaction et Planning familial ont donc attaqué l’État en justice en mars dernier pour qu’il respecte ses obligations. Et pour cause : les préjugés ont la vie dure (selon un·e élève sur deux, être LGBTQIA+ est un choix) et les plaintes pour violences sexuelles sont en augmentation. Les jeunes sont pourtant en demande, mais faute d’interlocuteurs et interlocutrices à l’école, nombre d’entre elles et eux se tournent vers internet. Pour le meilleur et pour le pire.
Warren se pose plein de questions depuis la cinquième. Il est aujourd’hui en seconde mais l’éducation sexuelle n’est toujours pas au programme. Le cours donné par l’infirmière du collège n’a pas permis à Cassandra d’avoir des réponses précises, et le consentement n’a jamais été abordé. Une notion que Julie aurait d’ailleurs voulu découvrir plus tôt, avant que son premier copain ne lui fasse du chantage pour obtenir un rapport sexuel. Noah est en colère contre l’école : si on y parlait des identités LGBTQIA+, beaucoup de violences pourraient être évitées. Les femmes de la famille d’Alexa ont pris les devants quand elle avait 12 ans. Maintenant, c’est elle qui répond aux questions de ses ami·es.
La rédaction
1/5 J’ai plein de questions à poser
Comment mettre une capote ? Donner du plaisir ? Durant sa scolarité, Warren n'a jamais su vers qui se tourner pour trouver des réponses.
2/5 C’est ça un cours d’éducation sexuelle ?
Le cours donné par l’infirmière du collège n’a pas permis à Cassandra d’avoir des réponses précises à ses questions, et le consentement n’a jamais été abordé.
3/5 Jamais entendu parler de consentement
Questions intrusives, propositions insistantes et chantage : le premier copain de Julie lui en demandait beaucoup. Trop. Elle, elle ne savait pas comment dire non.
4/5 Si seulement on nous parlait d’asexualité
Noah n’a jamais entendu parler des identités LGBTQIA+ à l’école, et s’est donc tourné vers les réseaux. Son entourage, mal informé, a beaucoup remis en question son asexualité.
5/5 Je découvre d’autres corps et des sensations
De sa première fois, Alexa s’en souvient avec intensité. Depuis, elle continue à explorer ces nouvelles sensations avec enthousiasme et légèreté. Et toujours bien informée.