Mineur·es isolé·es : sauver sa peau à 15 ans
Ce sont des enfants qui ont déjà des destins d’adultes. Quittant leur continent, leur pays, leur famille, ils et elles sont en France des mineur·es non accompagné·es, des MNA, pour reprendre l’acronyme administratif qui gomme des parcours souvent héroïques.
Comme celui de Mukhtar Mohamed fuyant la guerre en Somalie, de Mamadou arrivé de Guinée-Conakry pour se sauver d’une maladie mortelle, d’Alexandra qui a échappé à l’esclavage au Mali, ou encore d’Anas débarquant du Maroc pour obéir à l’injonction familiale. Leurs histoires ne se résument pas à un statut qui, certes, les protège, mais les enferme aussi dans des stéréotypes.
1/4 Mon pays en guerre, mon départ en solitaire
Grandir dans un pays en guerre et se faire enrôler n'était pas une option. Alors Mukhtar Mohamed a quitté la Somalie, sans prévenir personne.
2/4 Malade, j’étais détesté par mon quartier
Diagnostic : tuberculose. L'accès difficile aux soins et la stigmatisation n'ont pas laissé le choix à Mamadou. Pour survivre, il a dû quitter la Guinée-Conakry.
3/4 Esclave dans ma propre famille
Exploitée par sa famille, excisée, prostituée, Alexandra n'a pas eu d'autre choix que de fuir, direction l'Europe et sa liberté.
4/4 Pour travailler, mon père m’a mis dans un bus pour la France
Le père d'Anas a suivi les conseils d'un ami : envoyer un de ses fils en France pour trouver le travail et l'argent qui leur font défaut au Maroc. Comme Anas est le plus sérieux de la fratrie, c'est tombé sur lui.