Violences conjugales : les enfants sont aussi victimes
Lorsqu’on aborde les violences conjugales, les enfants restent les grand·es oublié·es. Pourtant, témoins ou victimes de violences physiques, psychologiques et verbales, parfois instrumentalisé·es pour manipuler leur mère, elles et ils sont également soumis·es de façon directe ou indirecte à la domination de leur père ou beau-père. D’après l’étude nationale sur les morts violentes au sein du couple publiée en 2020, quatorze enfants sont décédé·es dans le cadre de violences conjugales.
Emma a grandi avec un père alcoolique, la peur au ventre, jusqu’au divorce de ses parents. Pour Hachem, se libérer de l’emprise psychologique a été plus difficile. Son chantage était tenace. Ces violences ont poussé Sandra à bout, au point de finir au poste pour avoir frappé son beau-père. Lune est, quant à elle, sortie d’affaire et voudrait s’engager pour aider d’autres victimes.
La rédaction
Une série illustrée par Merieme Mesfioui
1/4 Avec mon père, on vivait la peur au ventre
Jusqu'au divorce de ses parents, son père buvait et était violent. Depuis qu'il a perdu ses droits parentaux, elle se sent beaucoup mieux, malgré les séquelles.
2/4 Il avait une emprise sur nous pour éviter qu’on parte
La manipulation de son père les a écrasé·e·s pendant des années. Après le divorce, son emprise a persisté, jusqu'à ce qu'Hachem coupe toute relation.
3/4 J’ai répondu à sa violence… et fini au poste
La violence de son beau-père les a toutes affectées : sa mère, ses frères et elle. Quand Sandra a répondu par des coups, la police est venue la chercher.
4/4 Je veux m’engager pour ne plus être impuissante
Lune a assisté impuissante aux violences que subissait sa mère. Aujourd’hui, elle aimerait s’engager pour aider d’autres victimes.