Nina J. 06/02/2019

Riches, pauvres, bobos, prolos, mes Panames !

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Parisienne, je l'observe : d'un quartier à l'autre, je ne croise pas les mêmes classes sociales, les ambiances sont très différentes.

J’ai toujours vécu à Paris, dans le 20ème. Je sais pas si c’est parce que je suis « Parisienne », mais j’ai toujours beaucoup ressenti les différences sociales entre les quartiers. Je trouve que la population du 20ème est hyper variée. Les gens ont tous des origines et des qualités de vie différentes. Les rues ont une sorte d’identité : à Belleville la culture asiatique est très présente, les restaurants sont presque tous chinois. Vers le boulevard et la rue Ménilmontant, c’est plutôt des kebabs, les gens viennent beaucoup d’Afrique.

Dans mon collège, c’est pareil. On a tous des origines différentes et ça ne pose pas de problèmes. On grandit tous ensemble, sans barrières. Depuis que je suis petite, de plus en plus de « bobos » sont arrivés, à Jourdain ou rue de Ménilmontant. On peut les reconnaître par leurs habitudes : aller boire des apéros en terrasse, faire des pique-niques sur les quais de Seine. Mais le week-end, quand avec mes amis on veut bouger dans Paris, c’est pas du tout pareil.

La séparation entre les « riches » et « pauvres » est flagrante

Se balader dans le Marais ou à Belleville, ça revient pas au même : côté Marais, il y a plus de boutiques, de petites ruelles, les gens qu’on croise ont l’air beaucoup plus « friqués ». Ils portent des habits de marque, ils ont tous le dernier iPhone, les ados font trois ans de plus. Vers Belleville, il y a plus de bruit, plus de mélange de cultures, des HLM, les gens viennent de milieux différents, c’est mixte quoi.

Aussi, dans le 18ème, la séparation entre les « riches » et « pauvres » est flagrante : côté Montmartre, il y a pleins de touristes, des monuments comme le Sacré-Cœur, de beaux immeubles, des boutiques souvent trop chères, des bars à jus, des restaurants hyper branchés, les gens ont presque tous l’air sortis d’un défilé de mode ! Côté Barbès, la population est vraiment plus mixte, les boutiques sont transformées en bazars, les restos branchés en épiceries, les beaux immeubles en tours, il n’y a plus aucun touriste évidemment. J’aime beaucoup cette particularité de Paris : on peut passer d’une ambiance à une autre, complètement différente, en trois stations de métro. On ne s’ennuie pas.

Nina, 14 ans, collégienne, Paris

Crédit photo © Bac/Millimages // Les Lascars (film, 2009)

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