Basque, une culture qu’on revendique
« Je suis né ici donc je me sens basque par le sol. J’ai de la famille basque aussi. Je ne dis pas que je sais parler mais j’ai quelques mots, je sais chanter en basque, je respecte les traditions, les ancêtres… les personnes qui ont rendu le Pays basque fier et beau. »
« Quand mes parents travaillaient, ma grand-mère me gardait et me parlait basque tout le temps. Moi, je ne voulais pas. Avec du recul, je pense que je voulais ressembler aux autres enfants à l’école. J’avais un peu honte de cette double culture. »
« Revendiquer le fait d’être basque, ça m’a plus ou moins porté préjudice, j’ai eu des réflexions. Au collège, on m’a traité de terroriste quand même ! »
« Mon père fait du cidre, c’est quelque chose de typique au Pays basque. Chaque année, on fait un repas et on va se servir le cidre directement à la barrique. Quand j’en parle, les gens me regardent comme une ahurie ! »
« Quand il y avait des gens que je croisais dans le coin et qui n’étaient pas d’ici, ils n’arrivaient pas à prononcer mon prénom. Donc je me sens différent d’eux. Je me rends compte que déjà par le prénom la culture basque s’affirme. »
« Les jeunes des deux côtés vont plus parler français ou espagnol que l’euskara, même s’ils sont bilingues. Ils n’ont pas envie de parler basque parce qu’en soit, c’est un acte politique. »
« Être basque, ça fait un peu communautaire. »
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« Au niveau des oppressions, on ne subira pas la même chose que les personnes racisées qui subissent du racisme au quotidien ou de l’islamophobie. Nous, on est considérés comme des Français blancs, on reste dans ce privilège-là. Mais ça va être une même lutte par rapport à la culture et à l’identité. »
Ihintza et Bixente, 22 ans, étudiant·e·s, Pau
Illustration © Merieme Mesfioui (@durga.maya) // Musique Kiala Ogawa
Journaliste : Anaïs Bernadine
