ZEP 30/11/2022

Tracer ma voie, trouver nos voix

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Pour Guamar, Adélie et Angela, devenir volontaire en service civique a changé leurs vies. Aujourd'hui, elles et il s'apprêtent à en commencer une nouvelle.

Adélie, Angela et Guamar sont volontaires en service civique, avec des parcours très différents, mais un point commun : un jour, elles et il ont décidé de tout plaquer. De prendre un nouveau départ, de commencer une nouvelle vie. Ou en tout cas d’essayer, enfin, de lui donner un sens.

Adélie a étudié pendant un an dans une école de commerce. Rapidement, elle s’est rendu compte qu’elle n’était pas à sa place : « Les mentalités des gens, ce que les profs nous inculquaient… Je ne me retrouvais en rien. »

Elle se souvient du jour où l’on montre à sa classe, chiffres à l’appui, les salaires que les élèves toucheront à la sortie de l’école. « J’avais l’impression d’être la seule choquée, scandalisée. J’ai compris que le principal levier de motivation autour de moi, c’était le fric. »

Quitter cette école et se réorienter ? « La meilleure décision de toute ma vie. » 

Des journées de travail qui durent 16 heures

Angela, elle, était palefrenier soigneur. « Une journée type, c’était 5h-21h. Le soir, j’avais même plus la force de manger, ou de prendre une douche. »

« Un jour, mon patron m’a fait commencer ma journée deux heures plus tôt pour venir graisser les cuirs de toute l’écurie. On savait tous les deux qu’il n’allait pas me payer mes heures sup’. »

Quant à Guamar, Soudanais de 21 ans, il est arrivé en France en mars 2020, prêt à tourner la page après des années difficiles en Égypte.

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« Ma mère n’avait pas beaucoup d’argent. Donc j’ai arrêté l’école pour l’aider. J’ai travaillé dans une usine de vêtements, c’était très difficile. J’avais un patron très strict, qui me parlait mal. Quand je lui répondais, il me tapait. Et les cartons que je portais étaient très lourds, j’avais tellement mal au dos que je ne pouvais même plus dormir. »

C’est grâce à leurs expériences en service civique qu’elles et il ont retrouvé du sens à leurs parcours, et à leurs vies. Angela avoue : « Mon volontariat m’a fait grandir. En bref, j’ai trouvé ma voie. » Aujourd’hui, Adélie veut devenir psychologue pour migrant·es. Et Guamar a maintenant un rêve, « c’est d’être électricien ».

Adélie, Angela et Guamar, entre 19 et 21 ans, volontaires en service civique, Lyon

Illustration © Léa Ciesco (@oscael_) // Musique Kiala Ogawa

Journaliste : Lucas Martin

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