Dans ma campagne, les sports ne manquent pas
Tous les ans, je choisis un sport. Le sport, ça me permet de me faire des amis, de m’amuser, de maintenir une activité physique, de rester en bonne santé et de découvrir de nouvelles choses. J’en ai testé plein, parce que je n’arrive jamais à rester très longtemps sur le même… sauf pour la gym. Même si je fais des breaks, j’y reviens presque toujours, c’est comme un repère.
Il y a beaucoup de sports différents autour de chez moi, à La Queue.
Baby-gym, hip-hop et équitation
J’ai commencé par du multisport (ça réunit plusieurs sports différents mais je ne me souviens plus lesquels, il faut dire que ça remonte à longtemps) avec l’USY (Union Sportive des Yvelines), et par de la danse moderne à Garancières.
À La Queue, les clubs sont accessibles pour les enfants. Quand j’étais jeune, je faisais de la baby-gym avec un prof que tout le monde connaît chez moi. J’ai nommé… roulement de tambour… Dédé ! C’est un prof de sport qui travaille souvent avec les écoles et les associations, il est très drôle et gentil.
Entre deux années de gym, j’ai fait de l’équitation. Pour le coup, on ne manque pas de haras et de centres dans les Yvelines. J’ai aussi fait du hip-hop : on en faisait à la Bonnette, la salle des fêtes de ma ville. Le hip-hop, je ne sais pas pourquoi, j’ai moins aimé que les autres sports.
Des cours de gym pendant toute une journée
La gymnastique artistique, que j’avais pratiquée pendant environ six ans, s’annonçait moins accessible cette année. La prof voulait faire un bébé. Je ne voulais pas changer de club et aller loin, vers Pontchartrain par exemple : c’est à vingt ou trente minutes de voiture.
La gym en club, c’était trop bien. On a eu la possibilité de faire une compétition, mais je crois qu’à cause d’une question de budget, ils n’ont pas pu la maintenir. Il y a eu aussi des semaines de stage durant les vacances : on avait des cours qui duraient une journée entière ! Mais je commençais à m’ennuyer. Le niveau d’enseignement avait baissé, sans que je ne comprenne pourquoi.
Le tir à l’arc, ça pourrait être chouette
J’ai donc cherché d’autres sports : notamment la natation. Je voulais faire de l’apnée pour l’été, lorsque je revêts mon costume de sirène.
On a donc cherché un club aux alentours avec ma mère, mais ils ne prenaient pas les enfants et, moi, je n’avais toujours pas de sport pour cette année. Il n’y a pas toujours de clubs pour enfants/ados, cela dépend de l’activité.
J’ai ensuite pensé à mon frère, et je me suis dit que le tir à l’arc pourrait être chouette puisqu’il en avait fait petit. Mais il m’a tout de suite dit que je m’ennuierais en club, comme lui s’était ennuyé. Je sais qu’en général, lorsqu’il me dit ça, il a raison. Il en avait fait à Élancourt, assez loin. Il avait donc dû y aller en voiture, mais c’était cher et pas très optimal : il en faisait le soir, et il était fatigué après les cours.
L’instant avant de décocher la flèche
Mon anniversaire des 14 ans est arrivé, et j’ai demandé un arc. J’avais déjà les vieilles flèches de mon frère, il ne me manquait donc que ça, et la cible. Et je les ai eus ! Un bel arc tout neuf !
Quelques jours plus tard, avec mon frère, on est allés en face de chez nous, chez Poulain la jardinerie. Ils ont un grand espace et on a décidé d’y aller pour mes entraînements au tir à l’arc. Le gymnase de La Queue n’est pas accessible à tout le monde, surtout aux associations, et parfois aux écoles ou lors d’événements particuliers.
Après quelques séances, je me sentais bien. Même si mes doigts endoloris par la corde me faisaient mal, j’étais contente. Je ne tirais pas trop mal, avec quelques ratés de temps en temps, mais aussi de très bons tirs parfois. Mon frère m’évaluait plus ou moins à chaque séance et me conseillait. Le tout petit instant avant de décocher la flèche était juste ce dont j’avais besoin, après une journée de cours.
Je me suis installée dans mon jardin
J’ai dû arrêter à cause de la météo défavorable. Vu qu’on en faisait à l’extérieur, on n’avait aucun endroit protégé où en faire. Durant l’hiver, je n’ai pas eu de sport particulier. Je me contentais de faire des tractions à la maison.
J’ai eu du mal à m’y remettre mais je suis repartie avec une pochette spéciale pour mon arc que m’avait offerte ma mère à Noël, et une protection pour mon bras que mon frère avait retrouvée. J’ai décidé, cette fois, de m’installer dans mon jardin. J’ai pris une vieille branche pour marquer là où je mettrai mes pieds et j’ai fait dix mètres pour poser ma cible. J’ai fait une quinzaine de séries sur deux jours.
Je n’avais pas envie d’aller seule, en face, chez Poulain, vu que mon frère avait trouvé un boulot à plein temps et ne pouvait plus venir m’encadrer.
L’essentiel, c’est de s’amuser
Aujourd’hui, je n’ai pas vraiment de fréquence, j’en fais lorsque le temps est favorable et que j’en ai envie. À côté, je fais du vélo dès que je peux, le week-end avec des amis autour des communes des alentours. La Queue, Galluis et Montfort-L’Amaury, et on essaie de varier les parcours.
Juliette habite à Lyon, et pourtant : impossible de trouver des cours de danse à des prix abordables. Alors, pour exercer sa passion, elle est forcée d’aller dans une petite ville à une heure de chez elle.
Le sport en indépendant, ce n’est pas évident, mais je pense que tant qu’on a quelqu’un dans notre entourage qui peut nous conseiller, tout se passe bien. Moi, je vais continuer le tir à l’arc en demandant de l’aide à mon frère de temps à autre. La clé de ce sport, comme la plupart des sports, c’est l’entraînement alors même seule je pense que je vais m’en sortir.
La gym, je préférerai toujours ça en club, ainsi que l’équitation. Mais, la natation, je préfère en faire l’été avec ma famille et mes amis. Finalement, être en club ou pas, ça n’a pas d’importance. L’essentiel, c’est de s’amuser et d’aimer ce qu’on fait.
Lou, 14 ans, collégienne, La Queue-lez-Yvelines
Crédit photo Pexels //CC Rodnae Production