De APB à Parcoursup, je suis un recalé des deux systèmes
Je passe mon bac en 2016, au lycée Pauline-Roland à Chevilly-Larue. Comme tous les élèves de terminale, je cherche en même temps des écoles et je postule sur APB, dans des BTS en informatique. Première surprise, premier échec : je n’ai que des refus. J’obtiens mon bac avec environ 11 de moyenne et je postule encore sur APB, dans la procédure complémentaire. Nouvelle vague : que des refus une fois de plus. Je me rends directement dans les écoles, mais on me dit de repasser par APB. Je dois attendre l’année suivante. Je me dis, ce n’est pas grave, je bosse une année de plus et je vois à la suivante, même s’il y a quand même un sentiment de défaite pour moi et ma famille.
Après le bac, Pierre voulait faire une licence STAPS. Problème : sur Parcoursup, aucun de ses vœux n’a été validé. Il s’est ainsi retrouvé en septembre sans aucune option de formation… En attente tout l’été, Parcoursup ne m’a pas respecté
Optimiste, je travaille en CDD un peu partout et en CDI à McDonald’s. Et puis, je me réinscris sur APB. Je postule toujours à des formations dans l’informatique, plus certaines licences comme STAPS, au cas où. Nouvelle claque : que des refus. Encore. Je tente la procédure complémentaire. Ça ne passe pas non plus, malgré ma place finale sur une liste d’attente. J’étais deuxième.
Parcoursup débarque
Parcoursup débarque, l’espoir revient. C’est le « nouveau » APB. Je me dis : ça a changé. Il paraît que c’est bien mieux comme système. Alors, ça devrait aller pour moi. Je refais les mêmes vœux… BTS Service informatique aux organisations ou DUT Informatique. Je remets aussi des licences comme STAPS. Encore une fois, et au désespoir de toute ma famille, je suis refusé. C’est dur. J’ai le plus grand sentiment de défaite de ma vie et je me sens inférieur aux autres. Je me disais : « Ils y arrivent et pas moi…» J’envisage même d’aller travailler sans passer par les études supérieures.
En parallèle, je me réinscris quand même en phase complémentaire. Je ne veux pas complètement abandonner… Et puis, un ami, dans la même situation que moi, me parle du DU PaRéO à Paris Descartes, où il a été pris. Nous sommes mi-septembre 2018. Je postule bien entendu et PaRéO me contacte le lendemain pour me proposer un entretien. Un entretien que je réussis au niveau motivation, mais niveau aptitude, comme je ne suis plus à l’école depuis plus de deux ans, je me rate.
On a fait une vidéo avec les étudiants pour expliquer le DU PaRéO ! Et elle a eu un prix au concours Je filme ma formation 2019 ! À checker ICI !
Le lendemain, PaRéO m’appelle pour me dire que, finalement, c’est bon, je suis pris. Soulagement pour moi et toute ma famille à qui j’enlève un énorme poids dans la vie de tous les jours.
Après un an au D.U, je ne me suis pas inscrit sur Parcoursup. Je souhaite faire une rentrée décalée en Avril à la WebAcademy qui est une école d’informatique comme Epitech mais gratuite. Entre APB et Parcoursup, j’ai vécu trois ans de galère, d’angoisse, de refus et de sentiment d’échec, mais aujourd’hui, je suis bien content de ne pas avoir abandonné.
Dylan, 20 ans, étudiant, Paris
Crédit photo Unsplash // CC chuttersnap