Shu R. 19/07/2024

« Le kayak, ma pause nature »

tags :

Shu a hérité de la passion de ses parents pour les randonnées en kayak. Quand elle pratique son sport, elle lâche prise. Elle nous emmène en voyage.

Assis dans un kayak sur la proue ou la poupe, vous entendez seulement le bruissement des feuilles, les éclaboussures des pagaies sur l’eau. Les voix rares mais belles des oiseaux. Au-dessus de l’eau volent de magnifiques libellules. Sur le rivage, à côté du feu de camp, il fait assez chaud pour y passer la nuit. Le feu craque. Les flammes miroitent et jettent des étincelles. Vous pouvez y faire frire des saucisses ou du pain. C’est très savoureux. L’atmosphère est agréable, vous avez envie de revenir.

C’est comme ça que je navigue. Que je navigue en regardant tout autour de moi. J’aime traverser les forêts de conifères et de feuillus. Avec les rivières, elles forment un paysage magnifique à regarder. Il n’y a pas de gens autour, parfois des pêcheurs, des villages sur les rives. Quand je fais de la randonnée en kayak près des forêts, il y a beaucoup de moustiques. Cela ne gâche pas le voyage. Après tout, il doit y avoir un prix en plus de l’argent, pour une telle beauté, non ?

Ma famille, les rivières et moi

J’ai commencé à faire du kayak très jeune, à environ 4-5 ans. Mes parents faisaient souvent de la randonnée et nous emmenaient avec eux, mes frères et moi. Nous en avons fait plusieurs fois par an pendant deux ans. Récemment moins souvent parce que cela nécessite beaucoup d’argent.

En Russie, je suis allée deux fois dans l’Altaï pour faire du kayak sur la rivière Katoun. C’est une très belle rivière. La couleur de l’eau est bleu clair. Quand il fait beau, c’est encore plus fascinant. Parfois, des rivières se jettent dans la Katoun avec de l’eau claire. On dirait de l’encre qui se déverse dans l’eau, cela crée une différence de couleur.

L’Altaï m’a vraiment impressionnée. C’était aussi ma première fois sur une rivière de montagne, il y avait des vagues que je n’avais jamais vues auparavant. Je me souviens de l’eau tumultueuse, des montagnes donnant sur le lac Aya, du brouillard, des sommets enneigés. Il y a beaucoup de souvenirs et ils sont tous précieux.

En randonnée, nous rencontrons rarement des animaux car ils ont peur des gens. Mais une fois, dans l’Oural, j’ai vu des traces d’ours. Je n’ai pas été surprise, mon père m’avait dit qu’il y en avait dans le coin. Je n’aimerais pas vraiment en voir : en général, les animaux sauvages sont dangereux.

Ici, en France, j’aimerais faire du kayak sur la Seine, mais dans un endroit où il n’y a pas de ville. Peut-être à la source ou à l’embouchure.

Shu, 15 ans, lycéenne, Dammarie-lès-Lys 

Crédit photo Unsplash // CC Filip Mroz

 

À lire aussi…

« Mon tour de France sur les rails », par Alvinn, 15 ans. Le lycéen a acheté un pass et a parcouru la France en TER, tout seul. Être mineur et goûter à la liberté, c’est possible.

Partager

Commenter