« La mécanique et moi : une histoire d’amour »
Le déclic dans ma vie, c’était une explosion de moteur. Depuis que je suis petit, je rêve d’être mécanicien. L’automobile me passionne. Mon père m’a fait découvrir ce domaine quand j’avais 10 ans. Un jour, il m’a fait entrer dans une casse. C’est là où on stocke les épaves de voiture. Depuis ce jour, je ne lâche pas cette passion.
Cet été, au Portugal, mon grand-père m’a donné un ancien moteur qui pompe l’eau. Il m’a dit qu’il ne pourrait jamais redémarrer. J’adore la compétition donc j’ai relevé son défi. J’ai passé deux journées entières dessus. J’ai dit à mon grand-père que je ne quitterai pas le pays sans avoir fait repartir ce moteur. J’ai commencé par nettoyer le carburateur et l’arrivée d’essence et d’air. Bon bref, tout ça vous ne devez pas connaître.
J’ai tout fait comme il fallait mais la mécanique est très capricieuse après des années où on ne l’a pas utilisée. Je ne me suis pas laissé abattre par ça. J’ai persévéré. Pour démarrer ce moteur, il fallait tirer sur une corde. J’ai tellement tiré que je me suis ouvert les doigts. J’ai mis un truc, un papier sale je crois, là où je m’étais ouvert. Et j’ai continué.
À un moment, j’ai entendu la première explosion du moteur. J’étais tellement heureux. Après seulement cinq minutes, il a enfin démarré et a tenu le ralenti. J’étais tellement heureux que j’ai couru dans tout le jardin. Le meilleur souvenir de ces vacances d’été !
Mes premières réparations
Depuis quelques mois, mon frère me trouve des voitures à réparer. Quand ses amis ont un souci, il les ramène chez moi. Je les répare tout le temps sans problème. Mon frère n’est pas du tout dans la mécanique. Il a les bases mais ce n’est pas son domaine préféré. En ce moment, son travail c’est la livraison.
La première voiture qu’il m’a ramenée, c’était une Citroën Saxo, une petite voiture qui ne démarrait pas. Il me la ramène sans connaître le problème. Je tourne la clé. Il y a un simple « clac ». Je cherche, je cherche… et je trouve ! Le « clac », c’est le démarreur qui s’enclenche mais il ne fait pas tourner le moteur. J’en commande un sur internet pour 50 euros. Je le change. Et au premier coup de clés, la voiture démarre au quart de tour.
J’étais tellement fier. Le pote de mon frère est venu la récupérer le lendemain et m’a félicité. Il a dit à mon frère que j’étais très doué. Depuis ce jour, ce même ami de mon frère m’amène toujours des voitures. La dernière en date, c’était un camion benne qui ne freinait plus. C’était simple, les plaquettes de frein étaient à changer.
Le run, ce sont des courses de voiture très bruyantes, légales ou illégales. Une tradition à la Réunion, et la passion de Jean.
Avec toutes ces petites réparations, au fil du temps, j’ai pu encaisser 500 euros. J’ai fait plus d’une cinquantaine de voitures depuis que j’ai commencé à réparer. Je n’ai pas de tarifs particuliers. Je fais juste avec la générosité des amis de mon frère. Généralement, c’est autour de 10 euros. Un jour, j’ai reçu 50 euros. Quand j’aurai 500 euros, je m’achèterai une moto.
Mon rêve : aller en prépa pro mécanique l’année prochaine, ou faire des études pour être conducteur de poids lourds. Mon père est d’accord avec mon projet. Ma mère trouve ce métier sale. Mais la mécanique et moi, c’est vraiment une histoire d’amour. J’espère que ce rêve de devenir un mécanicien va se réaliser. Mon deuxième plus grand rêve serait d’acheter un garage dans la campagne portugaise pour faire mon petit travail seul, paisible et heureux. J’en suis sûr, la mécanique c’est le futur de ma vie.
Louis, 14 ans, collégien, Coulommiers
Crédit photo Pexels // CC cottonbro studio
Bravo Louis
Les passions il faut les réaliser et le Portugal est un pays superbe
Continue
Mais fais toi payer un peu plus que 10 euros….
Bravo Louis. J’espère que tu vas être mécanicien.