TikTok : scroll, mode d’emploi

Il est tard, je suis fatigué et je dois me lever dans sept heures. Pourtant, je me sens attiré par TikTok et obligé d’y aller. Alors, je prends mon téléphone et c’est parti pour scroller, jusqu’à ce que j’en aie marre et que je me rende compte qu’il est vraiment l’heure d’aller dormir.

Les premières vidéos sont des pubs, peu intéressantes. Je scrolle. Je tombe sur une vidéo qui m’intéresse, du judo. J’en pratique depuis que j’ai 4 ans, c’est ma passion. J’adore regarder des vidéos de sport parce que c’est des vidéos courtes qui attirent directement l’attention.

Je scrolle.

Une vidéo de politique. J’hésite entre l’information, comme Hugo Décrypte, et la propagande. Par exemple, quand des vidéos ont seulement pour but de bourrer le crâne des gens et de les faire changer d’avis. C’est tout un phénomène sur les réseaux.

Les politiciens, comme Jean-Luc Mélenchon, s’adaptent aux technologies et essaient de séduire les jeunes et gagner des votes. Mais, sur TikTok, ils n’expliquent même pas leur programme, on apprend vraiment peu de choses. S’ajoutent à ça leurs fans complètement obnubilés et fermés aux débats. Je trouve ça malsain. Et je ne prends pas le temps de parler avec eux.

Je scrolle.

Une musique que je connais, que je reconnais, une trend. C’est une musique que tout le monde reprend en faisant une danse, et en y ajoutant sa touche personnelle. Ce style de vidéo me plaît. J’aime bien voir la créativité de chacun sur les différentes trends. Mais, attention, on s’y perd vite !

Je scrolle.

Sans raison, une vidéo de cuisine, je ne sais pas ce qu’elle fait là. C’est quelque chose qui ne m’intéresse pas, je ne cherche pas à comprendre.

Je scrolle.

Vidéo de femme qui danse…

Je scrolle direct.

Ça y est, TikTok fait partie des réseaux sociaux les plus utilisés au monde. Encore plus addictif que les autres. Dans cette série, cinq jeunes témoignent et nous expliquent pourquoi elles et ils sont accros.

Je perds mon temps et je me perds. Je ne prends le temps de regarder aucune vidéo. Maintenant, mes yeux se ferment face à la lumière de mon écran. J’ai perdu une heure de sommeil. Demain, je serai fatigué et, en échange, je n’aurai rien gagné.

Fini de scroller, c’est l’heure de verrouiller.

Mathéo, 18 ans, lycéen, Cergy

Crédit photo Pexels // CC Cottonbro