VIDÉO – Écologie : mes gestes du quotidien, ça ne change rien ?
Je n’utilise plus de coton ni de démaquillant, mais je commande mes livres sur internet. J’ai tanné ma mère pour qu’elle achète une carafe Brita pour réduire les bouteilles en plastique, mais je continue à aller régulièrement au fast-food. Je ne jette plus mes mégots par terre, mais je continue à prendre des bains. J’utilise des shampoings et savons solides, mais j’achète des vêtements chez H&M. Je trie mes déchets, mais je continue à acheter des bouteilles en plastique. Voilà le quotidien de « l’écolo non-radicale », « l’écolo volontaire »… que je suis.
Après ma balade, mon jean est plein de boue, je vais en chercher un propre quand je me rends compte qu’ils sont tous abîmés. C’est peut-être le moment de m’en racheter. Mais est-ce que j’ai vraiment 50 euros à mettre dans un jean fabriqué en France avec des matériaux recyclables ? Pas vraiment. Bon, je vais aller dans une friperie… mais il faut aller dans Paris, faut qu’il y ait ma taille, les bons modèles, ça prend plus de temps et on n’en trouve pas à tous les coups. Donc je vais chez H&M où chaque vêtement est fabriqué en Chine et livré dans des sachets en plastique…
La dernière fois, avec mes amis, on a voulu manger ensemble. Mais faire à manger pour huit étudiants qui finissent à 19 h 30, c’est presque mission impossible. Ça demande une détermination, du temps, un budget qu’on n’a pas forcément, donc on se rabat sur des pizzas surgelées et des sauces Panzani qui contiennent 75 % d’additifs avec des noms de médicaments.
Écologie, harcèlement de rue, vie étudiante… : les facecams de la ZEP sont à retrouver en intégralité sur notre chaîne Youtube !
Qui sait, peut-être qu’un jour je vivrais dans une maison avec des toilettes sèches en me chauffant à l’énergie solaire avec une alimentation constituée de graines… Mais c’est pas moi qui fait les lois.
Marguerite, 21 ans, étudiante, Saint-Germain-en-Laye
Musique : Kiala Ogawa // Réalisation : Elliot Clarke // © ZEP