Annaële A. 01/09/2023

J’ai trouvé ma voie au CIO

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Il faut parfois savoir s’entourer pour trouver sa voie. C’est ce qu’a fait Annaële en allant demander conseil au centre d’information et d’orientation (CIO).

J’ai commencé par une seconde générale option cinéma, mais j’ai vite compris que ce n’était pas fait pour moi. Il y avait trop de devoirs et j’avais des difficultés à suivre. J’ai alors vu pendant plusieurs mois la conseillère d’orientation du lycée, pour partir en seconde pro. Mais on avançait trop lentement, on ne se voyait qu’une fois par mois.

En avril, voyant la fin de l’année arriver à grands pas, j’ai pris l’initiative d’aller au CIO (centre d’information et d’orientation) pour rencontrer une autre conseillère d’orientation. Elle m’a d’abord demandé ce qui pourrait m’intéresser, j’ai répondu que je voulais faire quelque chose de créatif. Elle m’a proposé plusieurs formations créatives et artistiques, et c’est là que la tapisserie d’ameublement m’a tapé dans l’œil.

C’est un bac pro pour fabriquer des meubles, souvent en tissu, pour la maison : assises, lampes, coussins et toutes sortes de décoration. Le côté « décorateur d’intérieur » m’a fait penser à Animal Crossing, mon jeu vidéo préféré dans lequel j’adore décorer des maisons.

Par chance, ce n’était pas trop tard pour les portes ouvertes. C’est là que j’ai compris que c’était fait pour moi. L’accueil était vitré et lumineux, il y avait des créations exposées dans le hall, et l’atelier était composé de trois salles. Dans la première salle, des élèves présentaient les machines à coudre et les surjeteuses avec des coussins qu’ils avaient fabriqués. La salle du milieu, elle, était dédiée à la vente d’objets en tous genres créés par les élèves : fauteuils, coussins, têtes de lit… On pouvait même s’asseoir pour tester les assises. Dans la dernière et plus grande salle, il y avait toutes les créations des élèves, notamment celles pour le bac. La pièce était sombre, les volets fermés, des lumières tamisées et une petite musique d’ambiance. J’étais émerveillé par les créations, je me disais : « J’aimerais savoir faire ça ! »

Passage réussi à la pratique

Me voilà donc en seconde tap’ ! Dès les premières semaines, on a commencé à apprendre un tas de trucs. En couture, on a commencé par piquer sans fil à la machine (sur du papier kraft) pour apprendre à l’utiliser. Au début on faisait des lignes, en ajoutant ensuite de la difficulté avec des carrés, des cercles, puis des zigzags. On a ensuite recommencé tous ces exercices avec du fil, appris à enfiler la machine à coudre et à fabriquer nos premières trousses de couture. Pareil pour la garniture. On a aussi appris les termes techniques de la tapisserie d’ameublement comme le nom des outils et des machines.

Vient ensuite notre premier projet : un coffre-pouf avec un habillage inspiré d’un pays tiré au sort (dans mon cas le Japon). La réalisation était composée en deux temps : la création du coffre-pouf et son habillage. Pendant la création, on faisait tous la même chose, mais pendant la partie habillage, c’était plus diversifié, on utilisait tous des techniques différentes. C’est la partie que j’ai préférée car j’ai pu personnaliser ma création avec les techniques que je voulais.

À la fin de l’année, j’avais six semaines de stage. Trois semaines chez une tapissière et trois autres dans un magasin de déco. Dans le premier, j’ai découvert la tapisserie traditionnelle, alors qu’au lycée on ne fait que de la contemporaine. La différence c’est qu’en traditionnelle on utilise principalement du crin alors qu’en contemporaine on utilise plutôt de la mousse. Le deuxième stage, c’était plus calme mais ça m’a permis de découvrir la vente, un milieu que je n’avais encore jamais exploré. J’ai apprécié mais je ne pense pas en faire mon métier. Pour la suite, je ne sais pas encore vraiment me situer. Peut-être décoratrice d’intérieur ? Peut-être avoir mon entreprise ? Aucune idée. Mais comme on dit : « L’avenir nous cache bien des surprises. »

Annaële, 16 ans, lycéenne, Agen

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