Baby-sitter, j’économise pour m’acheter une voiture
Je suis une personne ambitieuse dans la vie, et quand je veux quelque chose je fais tout pour l’obtenir, quoi qu’il m’en coûte. Là, je passe le permis, et je voudrais me payer ma propre voiture moi-même. Pour ça, j’ai décidé de travailler en tant que baby-sitter tous les samedis depuis trois semaines.
Mes journées de travail durent de 9 h 15 à 19 h 15 et cela me rapporte 90 euros par jour. Ma mère connaissait une amie qui cherchait une baby-sitter pour sa fille et elle m’a proposé de prendre le poste. J’ai sauté sur cette occasion, car je suis une personne qui a besoin d’être indépendante financièrement.
Baby-sitter grâce à ma mère
J’approche de l’âge adulte, je considère qu’à partir d’un certain âge on peut se débrouiller seul sans le financement de ses parents. En vérité, ma première expérience en tant que baby-sitter date d’il y a quelques années. Après avoir travaillé pendant plus d’une vingtaine d’années dans les assurances, ma mère a fait une reconversion professionnelle pour exercer le métier qu’elle souhaitait faire plus jeune : nourrice. Grâce à son métier, j’ai pu faire mes premières expériences en tant que baby-sitter à 12 ans.
C’est un petit garçon de 3 ans que je devais garder le temps d’une soirée. Il s’appelle Gaspard, c’est un brun châtain avec des toutes petites dents du bonheur, des yeux marrons. Il était calme, gentil, un peu rigolo, il courait partout, il parlait très bien pour son âge. Un jour, ses parents ont eu une soirée, et ma mère m’a proposé de le garder. Je devais lui donner à manger, le doucher, lui lire une histoire et le coucher : ça s’est très bien passé.
Au début, j’avais peur de ne pas arriver à le coucher, qu’il ne se laisse pas faire, qu’il soit toujours debout au moment où ses parents rentrent… Mais bref. Au final, 4h, 40 euros. Après ça, j’ai continué à garder Gaspard de temps en temps, deux à trois fois par an. L’argent, je le dépensais au fur et à mesure, quand je voulais m’acheter à manger, ou m’acheter un vêtement…
Objectif, 2 500 euros
Maintenant, c’est différent, je fais attention. Par exemple, quand je gagne 270 euros : j’en mets de côté 200, parce que faut quand même que j’en profite un petit peu. Quand on me donne de l’argent aussi, il m’arrive de le mettre de côté. J’ai une vraie tirelire, en forme de cochon, rose et tout, genre en porcelaine. Je mets des sous dedans depuis quelques mois.
Le jour où j’ai le permis, je la casse pour voir combien il y a dedans. Là maintenant, au moment où on parle, je pense avoir 800 ou 900 euros dedans. Le jour où je la casse, il faut qu’il y ait 2 500 euros minimum dedans. J’espère avoir le permis d’ici un an ou deux, ça me laisse un peu le temps. Pour l’instant, j’ai passé une fois le code, je l’ai raté à quatre questions. J’espère le repasser bientôt.
Karima, 17 ans, lycéenne, Paris