Exit Shein et H&M
Pour l’anniversaire de mon copain, en avril, on décide d’aller ensemble faire les friperies à Nantes. On y va en train car c’est loin de chez nous, à une heure. On fait trois ou quatre friperies pour être sûrs de trouver des trucs qui nous plaisent. Je trouve une jupe, un top et un sac en cuir pour un total de 20 euros. Je suis contente. C’est pas cher et joli, et c’est la première fois que je fais autant de friperies.
Deux ans plus tôt, je tombe sur une vidéo TikTok expliquant le danger et l’impact de la fast fashion. Ce sont des vêtements créés en masse et rapidement, et il y en a assez pour habiller cinq générations !
Je me renseigne. J’apprends que Shein est la plus grosse entreprise de fast fashion. Que H&M et d’autres entreprises exploitent et maltraitent les Ouïghours, un peuple turcophone situé en Chine. Que les vêtements sont remplis de produits chimiques dangereux pour la santé. Et que c’est très polluant. Ça me choque. À cette époque, je consomme beaucoup de H&M.
Experte en seconde main
Je décide de changer ma manière de m’habiller, petit à petit, et d‘arrêter la fast fashion. Au début, je trouve ça compliqué. Je commence à utiliser Vinted, une appli de seconde main, et à me renseigner sur des sites de vêtements plus éthiques, de qualité et confectionnés avec des matières nobles. Mais je ne tombe que sur des vêtements de grand-mère.
Alors je continue à acheter de la fast fashion. Moins qu’avant quand même, mais c’est plus facile de trouver des vêtements à mon goût sur ces sites. Des trucs plus tendances, comme des jeans larges.
Heureusement, mon copain m’aide et m’encourage. C’est là qu’on va dans une friperie à Nantes. Après cette sortie, je demande une machine à coudre pour mon anniversaire, pour créer mes propres vêtements. J’ai la chance de faire un bac professionnel Métiers de la mode : vêtements et donc d’avoir des bases en couture. Ce que j’aimerais coudre en premier, c’est une robe noire de ville et un pantalon ample un peu habillé.
Je retourne sur Vinted. Je fais plus de recherches et, cette fois-ci, je trouve plein de vêtements d’été : des longues jupes et des débardeurs. Des pièces assez simples aux couleurs plutôt sombres, noires et marron. C’est décidé : j’achèterai essentiellement de la seconde main. Désormais, quand je vais sur des sites de fast fashion, je trouve les vêtements fades, sans forme, sans originalité.
Lola, 17 ans, lycéenne, Vendée
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« Je suis en transition écologique », de Nozia, 25 ans. À l’école, elle a été sensibilisée aux effets du réchauffement climatique et a appris à ne pas gaspiller. Un enseignement qui a porté ses fruits : elle s’est depuis engagée dans plusieurs associations zéro déchet et rêve de créer un jour la sienne.